Crime et Châtiment de Dostoïevski

Crime et chatiment

Je viens de terminer un des romans préférés d’un ami à moi, Crime et Châtiment, de Dostoïevski. Pendant que j’écris ces lignes, je me rends compte à quel point le titre est éloquent. Et comme vous devez le savoir, ou au pire le deviner rien qu’en lisant son nom, l’écrivain est russe. Et le problème du coup, c’est que les noms des personnages sont également russes. Alors je ne vous dis pas la galère pour lire. Imaginez. Pour nous aider, il y a un récapitulatif des noms et des liens qui unissent chaque personnages entre eux, nommé « Tableau des personnages ». Et bien cela n’aide pas du tout. Je vous mets un exemple pour que vous puissiez mieux comprendre : « Lippewechsel Amalia Ivanovna ou Ludwigovna, logeuse des Marmeladov ». Comment comprendre ça alors qu’on ne connait encore pas du tout qui sont les Marmeladov ? Mais le pire, c’est que chaque personnage est appelé de différentes manières. Prenons l’exemple du héros. Il est appelé par certains Raskolnikov, et par d’autres, Rodion Romanovitch. Et ça ne s’arrête pas là. Oh non bien sûr. Il possède également un surnom affectif, Rodia. Donc voilà. Rien qu’au niveau des noms, on devine qu’on va galérer. Et ça n’a pas loupé, j’ai mis 20 minutes rien que pour lire et comprendre ce tableau des personnages.

Alors doutant légèrement de ma capacité présente et future à comprendre ce livre, je me suis quand même plongé dedans. Enfin plongé est un bien grand mot. Comme à la piscine quand l’eau est froide, je suis remonté derechef lorsque mes orteils ont touché l’eau. Et c’est petit à petit, connaissant la température du livre que j’y suis rentré. Il faut avouer que le début est plutôt repoussant. On tombe directement au cœur du sujet, c’est-à-dire dans la complexité labyrinthique du cerveau de Raskolnikov. Et je dois bien vous avouer que cette complexité a rendu ma lecture laborieuse. Deuxième difficulté du livre, l’époque de son écriture. En effet, le livre datant de 1866, l’écriture est légèrement moins fluide et un peu plus pompeuse que maintenant. Conclusion de la première partie, du temps à lire une page et à peine une ligne commencée que j’en oubliais la précédente.

Mais comme mes parents me l’ont enseigné, « Si tu commences quelque chose, tu le finis. » Alors je me suis dit « Pas le choix Dostoïevski, je viendrai à bout de toi. » Et je me suis accroché. Et au fur et à mesure que le projet de Raskolnikov grandissait dans son esprit, mon attention croissait. Véritable immersion à l’intérieur de l’esprit humain, je ne me lassais plus du tout d’explorer les méandres des réflexions de Raskolnikov, bien au contraire. Il me plaisait de côtoyer cet excentrique intellectuel. Par cette définition j’entends un homme qui réfléchit différemment des autres, dont les théories en font quelqu’un d’autre. Ou tout du moins, quelqu’un se prenant pour un autre. Je ne vous en dis pas plus, vous vous en apercevrez et comprendrez mieux après avoir lu le livre.

En définitive, malgré mes débuts chaotiques dans l’univers de Crime et Châtiment, les sous-parties n’ont cessé de me tenir éveiller la nuit tant je voulais en apprendre plus sur cet homme et surtout sur ses réflexions. Il faut cependant savoir passer outre cette première partie compliquée et sur les noms quelques peu barbares à la lecture. Je comprends mieux dorénavant pourquoi un certain Nietzsche a déclaré « Dostoïevski est le seul qui m’ait appris quelque chose en psychologie. »

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