1984 de George Orwell

1984 George Orwell

Winston Smith est un membre du Parti Extérieur, en charge de la réécriture de certains événements du passé qui n’ont jamais existé. Ou tout du moins, qui, une fois le travail de Winston et de ces collègues, n’auront jamais existé. Mais lui sait la vérité, il l’a vue, l’a détenue dans ses propres mains. Et ce qu’il s’apprête à faire relève du crime. Après tout ce que Big Brother a fait pour lui, il va le trahir.

Mais Big Brother le regarde. Il n’est pas dupe, personne ne peut duper la Police de la Pensée et ses espions. Le moindre des faits et gestes sont observés, tout ce qui est dit est enregistré, même le moindre soupir. Il doit donc faire attention à ne rien laisser transparaître, sinon s’en est finit de lui. Bien qu’après tout, il le sait, il est déjà mort. La seule chose qu’il ne connait pas est la date de sa mort.

Winston sait qu’il ne peut pas être le seul à haïr Big Brother et le Parti. C’est impossible. Et ce membre du Parti Intérieur, ce O’Brien, est lui aussi un dissident. Il en est sûr, il l’a vu dans ses rêves.

Mais cette membre du commissariat aux romans lui colle aux basques, jusqu’à se mettre derrière lui durant les deux minutes de la Haine pour l’observer, puis le croise « par hasard » lorsqu’il sort d’une boutique d’antiquité. Aucune lois ne lui interdit d’y être mais ce n’est jamais vu d’un bon œil. Surtout que ce n’est pas la première fois que Winston s’y trouve.

1984, tout le monde connaît : Big Brother is watching you. Mais les gens, finalement, connaissent-ils l’histoire ? C’est pour cette raison que je me suis plongé dans la lecture de ce roman. Eurasia, Estasia, Océania, cela vous parle-t-il ? Car ce roman va bien plus loin que cette fameuse phrase, plus loin que de l’espionnage de vie privée. C’est une vraie vue sur un régime totalitaire, sur ses méthodes de fonctionnement, sur sa guerre interne et externe, sur son contrôle de la population, etc.

Contrairement à ce que peut nous dire V dans le film V pour vendetta, George Orwell nous démontre que l’on peut tuer une idée et même, supprimer la notion d’idée chez les individus.

Véritable réflexion sur la société d’après-guerre et sur la politique en générale, ce roman, bien que de 1949, n’en est toujours pas moins effrayant, surtout dans un monde où il devient de plus en plus difficile de se cacher et de ne laisser aucune trace.

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