Après Dans l’abîme du temps, premier recueil de nouvelles de Lovecraft que j’ai lu, voici donc le deuxième, comprenant 30 nouvelles contre 4 pour le précédent. Du coup, je vais changer un peu de format. Je ne décrirai pas chaque nouvelle mais traiterai du recueil en lui-même.
Une fois de plus, me voici plongé dans un univers d’effroi, ou tout du moins, c’est ce que je pensais. Car en effet, si l’univers Lovecraft est bien présent, toutes les nouvelles ne sont pas angoissantes, sombres ou sinistres. Et le gros problème de ce recueil est au niveau, justement, des nouvelles. Beaucoup (trop) de nouvelles et pas forcément les plus intéressantes.
Si dans le recueil précédent j’avais parfois été repoussé dans les tréfonds de ma couette protectrice, ça n’en a pas vraiment été le cas avec celui là, sauf avec pour certaines qui ont bien fait mouche et pour lesquelles je me suis surpris à avoir peur de lire des incantations ou des formules sous peine de voir le mal du livre s’abattre sur moi.
Pas trop de déception tout de même, car ce que j’aime particulièrement avec H.P. Lovecraft, c’est sa capacité à avoir créé un univers particulier dans lequel il est capable de situer la plupart des actions de ces nouvelles; je parle entre autres d’Arkham, de Miskatonic etc. Ce qui est également très intéressant dans ces nouvelles est le fait de revisiter certaines cultures, certaines religions à la sauce Lovecraftienne pour créer quelque chose de nouveau qui peut réellement déranger, faire que le lecteur se pose des questions sur la véracité de ses connaissances concernant le sujet.
Du coup, je pense que pour réellement profiter de ce recueil, il ne faut pas enchaîner toutes les nouvelles à la suite sous peine de ne plus se souvenir de ce qu’on lit, surtout lorsque certaines nouvelles font à peine 4 pages. Mais le plus important, ne vous arrêtez pas à ce recueil qui n’est pas réellement révélateur de l’oeuvre complète de l’auteur.
Esthetique Du Vide 