-aparté couverture-
Il est rare que je parle des couvertures, et pourtant cette fois je me sens obligé de le faire. En effet, je pense que les éditions Pocket ont voulu jouer sur la reconnaissance des fans pour ce fameux passage du Seigneur des Anneaux quand Gandalf affronte le Balrog dans la Moria afin de montrer la connivence entre les deux œuvres de Tolkien, cependant je pense que c’est une erreur car ce duel n’apparaît absolument pas dans l’ouvrage. Je trouve donc cela dommage car je prends ça comme une tromperie, une volonté de faire acheter le livre non pas pour son contenu mais pour l’image qu’il renvoie.
-fin de l’aparté couverture-
Le Silmarillion nous conte, à travers des légendes, des chants et des écrits, la création du monde par Illùvatar et par ses enfants, les Valar. Nous apprenons ainsi comment le fier Melkor, plus puissant des Valar, emporté par sa vanité s’est dressé contre son père, ses frères et ses soeurs pour tenter de conquérir Arda, la Terre.
Il fut ainsi à l’origine de tous les maux d’Arda, des traîtrises des Premiers Nés, les Elfes, des Humains ou encore des Nains, semant le chaos et la discorde partout où son regard et sa volonté se tournaient. S’alternent ères de paix et de prospérités à périodes de guerres et d’apocalypse pendant lesquels les Valar, puis les Elfes, puis l’alliance entre les Hommes et les Elfes ont tenté de repousser le mal de Melkor.
Nous apprenons ainsi toute l’histoire à l’origine du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, la malédiction des Elfes, les Hommes de l’Est, la montée en puissance de Sauron et la disparition des Dieux face à tant de déception.
Le livre est extrêmement développé et traverse de nombreux siècles, rendant impossible d’en dire plus sans rentrer dans les détails de chaque histoire, de chaque malédiction et sans vous perdre à travers les nombreux personnages. Soucieux de ce détail d’ailleurs, le fils de J.R.R. Tolkien, Christopher, qui est celui qui a publié le Silmarillion 4 ans après la mort de son père, a cru bon d’ajouter à la suite de l’oeuvre des arbres généalogiques pour comprendre les lignées Elfes et Humaines, ainsi qu’un index des noms, faisant tout bonnement 50 pages. Vous comprendrez donc pourquoi il m’est impossible de vous en dire plus sans vous perdre, moi-même ayant été parfois perdu par cet apport pléthorique de personnages. Notez également que chaque être, et même chaque territoire possèdent au moins 2 à 3 noms différents, en Elfe, en Valar et en Humain. Parfois même plusieurs noms différents pour chaque race.
De ce fait, si les œuvres complexes ne vous font pas peur, Le Silmarillion est un très bon ouvrage pour tous les amoureux de l’univers de Tolkien et souhaitant en apprendre plus sur ses héros et son histoire.
Un bon petit résumé du livre, habilement rédigé et bien représentatif, notamment en ce qui a trait à la pléthore d’information et aux différents noms des personnages et des lieux. Cependant, en ce qui concerne la couverture du livre, ne s’agirait-il pas plutôt d’un amalgame entre le combat de Gandalf dans la Moria et l’impressionnant « combat de Glorfindel et du balrog sur une aiguille rocheuse dans les hauteurs du Cercle des Montagnes » (p. 353)?