Frankenstein de Mary Shelley

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Oubliez la coupe en brosse, les boulons dans le cou, les agrafes sur les tempes, les cicatrices et les frusques déchirées. Et avant toute chose, réparons cet amalgame. Frankenstein n’est autre que le créateur de la créature, qui n’a par ailleurs aucun nom. Et malgré l’image que nous avons dorénavant de ce monstre, la véritable créature de Mary Shelley n’a rien à voir. Des siècles d’adaptations sont venus à bout de la créature livide et laide, et de son créateur, un étudiant passionné par la nature.

Ce livre est donc, si on le lit avec l’image du Frankenstein actuel, une très mauvaise adaptation. En effet, pas de château dressé sur une montagne, pas d’éclair venant alimenter les machines nécessaires à la création du monstre, pas de savant fou. Remplacez tout ça par les paysages idylliques de la Suisse et un appartement d’étudiant. Rien de très tape à l’oeil, et pourtant c’est ainsi qu’est né le mythe. Une histoire qui se voulait à la base modeste fut la victime de l’imagination et du besoin de frisson.

Nous découvrons en réalité un jeune homme avide de connaissances qui se passionne un jour pour l’alchimie. Poussé par un de ces professeurs, il souhaite ensuite en apprendre plus sur la création des êtres vivants. De ce besoin insatiable de vérité, il crée ainsi la créature. Comment ? Nous ne le saurons jamais. Mais nous suivons les remords et les frayeurs que cause l’abomination du monstre sur son créateur, forcé de fuir.

Nous découvrons également une créature intelligente et capable d’éprouver des sentiments. Un être en quelque sorte humain, si ce n’est son apparence. Nous nous prenons d’affection pour cet être qui ne demande qu’une chose, de l’amour. Et pourtant, sa différence fait peur. Seul, malade d’affection, emplis de haine, il part donc à la recherche de son créateur, à qui il laisse le choix; une compagne ou bien sa perte.

Si le livre commence de manière bien étrange, pas de chapitre mais des lettres adressées par un jeune homme à sa soeur, nous faisons ensuite facilement le lien entre les deux histoires. Nous entrons dans un univers psychologique emplis de dualité pour les deux personnages principaux.

Un livre à ne pas manquer pour toutes personnes désireuses de retrouver l’oeuvre à l’origine du mythe que nous connaissons actuellement

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