Début du XVIIIème siècle, Napoléon, la royauté et la République se côtoie en France, moins dans les faits que dans les idées, mais l’ombre de la Révolution plane encore sur le pays et les esprits sont échauffés, prêt à protéger ce qu’ils ont ardemment gagné, ou au contraire, retrouver ce qu’ils ont tristement perdu.
C’est sur ce fond de misère sociale qui n’épargne personne, par même les riches ou les bourgeois que nous faisons la connaissance de Jean Valjean ancien forçat, rejeté par le peuple et pourtant accueilli comme un être à part entière par Monseigneur Bienvenu, évêque de Digne, qui changera sa vie pour toujours.
Pendant ce temps, Fantine, à Paris, enceinte, est abandonnée par son homme et se retrouve donc sans le sous, un enfant sur les bras. Afin de lui éviter une vie terrible, elle place Cosette chez une famille d’aubergiste, les Thénardier et retourne alors au village qui l’a vue grandir, alors aux mains d’un bienfaiteur, Monsieur Madeleine.
Là où les destins se croisent et se décroisent, la providence intervient parfois pour placer deux âmes en peine sur le même chemin, afin qu’ensemble, elles puissent affronter les aventures de la vie.
Véritable pilier de la littérature française, cet oeuvre de Victor Hugo est non seulement un classique mais également un incontournable. Plus jamais un tel livre ne sera édité; lourd, difficile, avec de nombreuses digressions, il n’en est pas moins prenant et véritable. À mi chemin entre roman historique et oeuvre inédite, Les Misérables est un livre qui nous remet à notre place, qui nous bouscule. Car finalement, nous sommes encore plus misérables que les personnages dépeint dans le bouquin. Car malgré une vie de misère, ces êtres sont pleins, entiers, se battent pour leurs idées et leurs idéaux, même s’ils doivent y perdre la vie. Presque 200 ans plus tard, peut-on en dire autant de nous ?
Esthetique Du Vide 