Alain Damasio

Alain Damasio, photographie d’Adrien Barbier

Je me souviens le jour où j’ai tenu entre mes mains le premier livre d’Alain Damasio que j’ai lu. C’était La horde du contrevent, et j’avais ce marque page étrange entre les mains, où figure les noms et les symboles de chaque personnage. Et ce livre a sonné le début d’une histoire entre l’auteur et moi.

Une histoire pouvant être complexe, de par le fait que ses livres le sont. En effet, si vous n’êtes pas plongé à 100% dans un de ses textes, vous ne le comprendrez pas et du coup ne l’apprécierez pas à sa juste valeur. Et ce serait bien dommage car malgré la difficulté de lecture apparente, une fois que vous êtes pris dans l’histoire, il vous est impossible d’en échapper, au prix de nuits blanches ou de très courtes durées.

Complexe également dans le sens où il écrit peu (ou tout du moins publie peu) et du coup je dois prendre mon mal en patience avant de pouvoir lire une de ses œuvres, un texte capable de me couper le souffle, de me faire rêver et en même temps de me faire réfléchir sur la vie et sur la société actuelle. Connaissez-vous beaucoup d’auteur capable de faire ressentir de telles émotions à travers un livre ?

L’écriture d’Alain Damasio est poétique, fluide, inspirée, juste, stylisée et incisive, qui redonne à la littérature française ses lettres de noblesse. Elle ne parlera pas forcément à tout le monde, mais une chose est sûre, il est impossible de rester indifférent devant de telles œuvres, que vous aimiez ou non la science fiction.