Dans un futur relativement proche, tous les Hommes sont devenus immortels. Tous, sauf un village d’irréductibles gau…euh non je m’égare là. Grâce a un procédé chimique déversé dans l’eau courante, chaque homme et femme vivant en Europe peut désormais accéder à l’immortalité. Tous sauf les plus défavorisés, tentant tant bien que mal d’accéder à la survie et vivant en zone tampon, à Barcelone, dans les ghettos, dans l’espoir d’accéder un jour à la vie éternelle.
Mais l’immortalité à un prix : la surpopulation. Afin de gagner de la place, les anciennes villes et champs ont disparus pour laisser la place à d’immenses tours de Babel qui ont cette fois réussi à renvoyer Dieu sur le banc de touche.
Dans ce monde surpeuplé, une loi a été créée afin d’endiguer le flot des naissances, la loi du Choix. Un couple désirant avoir un enfant doit l’enregistrer lors de sa naissance et l’un des parents doit recevoir l’accélérateur par injection. Ainsi, en approximativement 10 ans, le parent receveur de cette injection mourra, pendant que l’autre vivra éternellement pour élever l’enfant. « Un vieux meurt, une jeune fille vit« , comme dirait Hartigan dans Sin City.
Et si le couple tente d’échapper à la loi en cachant la naissance de l’enfant, il fera la connaissance des Immortels, gardiens de la loi du Choix. L’un des parents recevra l’injecteur et l’enfant sera emmené, le tout, bien entendu, de force.
Jan Nachtigal est un Immortel, un membre de la Phalange, à qui une mission de la plus haute importance est confiée, éliminer un des chefs du partie de la Vie, des terroristes, des extrémistes, tentant de mettre un terme à la loi du Choix. Cette mission signifie pour lui la fin d’une vie misérable et la reconnaissance. Même si rien ne paraît net, c’est une chance inouï qui lui est réservée.
J’avais déjà pu lire les romans de Dmitry Glukhovsky avec Metro 2033 et Metro 2034. Si le deuxième m’avait un peu déçu par rapport au premier, Futu.re est un roman tout ce qu’il y a de grandiose. Du début à la fin je n’ai pas réussi à m’en séparer, même à 2h du matin et avec les paupières tombant de fatigue.
J’ai eu le sentiment de retrouver La zone du dehors de Damasio à certains égards et ce n’était pas pour me déplaire comme vous vous en doutez. Je le conseille vivement. Très vivement même. Le style de Glukhovsky transpire dans cet ouvrage et il y a fort à parier qu’une place est réservée à cet auteur au panthéon de la SF s’il continue sur cette voie.