Alors cette fois, ça va être coton. Je ne sais pas vraiment quoi vous dire de ce livre. Il parait que les critiques sont forcément tranchées sur cet ouvrage. Ce qui fait de moi l’exception qui confirme la règle. Parce qu’à vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que j’en pense.
D’un côté, Manfried et Hegel Grossbart sont des êtres sanguinaires dont on attend qu’une seule chose d’eux : mourir. De l’autre, leurs bonnes actions les rendent sympathiques. Le problème, c’est que ça ne dure pas longtemps. Jesse Bullington joue ici avec nos nerfs. Les « héros », plus concrètement qualifiable d’anti-héros, apparaissent tour à tour sympathiques et complètement antipathiques. La mort ? La survie ? Nous, lecteurs-empereurs, que leur donnerons-nous ?
Mais plus sérieusement, l’auteur nous amène ici sur un terrain glissant. Nos principaux protagonistes, pilleurs de tombes, exécutent selon eux la volonté de Marie. Alors peu importe les massacres et les bains de sang, puisque ceux qui meurent le méritait. Jamais fautifs, toujours les victimes. Voilà la rengaine des frères Grossbart. Alors peut-on réellement tout faire, même tuer, voire massacrer, si c’est pour la bonne cause ? Même si cette « bonne cause » ne l’est que pour certains ? Ces deux questions ressemblent plus à une dissertation sur les guerres de religion, les croisades et autres génocides. Mais c’est, selon moi, le sujet sous-jacent au livre.
Pour en revenir à l’ouvrage, c’est une réelle épopée moyenâgeuse dans laquelle interviennent sorcières, démons et autres chimères. Le livre m’a réellement fait penser aux œuvres sur Jason, Persée, et autres contes mythologiques. A l’exception près que je n’ai eu envie de m’identifier ni à l’un, ni à l’autre des frères.
Du coup, je n’ai pas de réelle conclusion. Pas forcément un must have, mais pas forcément déplaisant. Un livre qui prouve très clairement que la lecture est subjective.