Depuis maintenant un bon mois et demi, j’emprunte quotidiennement le métro londonien. Et sans me vanter, je dois avouer que je le fais comme un vrai chef. Enfin pas comme un chef indien hein. Parce que sinon je ne suis pas sûr qu’un chef indien ai déjà pris le métro. Et du coup, ça mènerait à la mauvaise image que je veux donner. On va donc dire que j’emprunte le métro londonien comme nous empruntons des sous à la banque; avec réticence mais par nécessité. Et que du coup, depuis le temps que notre système financier nous impose les prêts pour faire fonctionner l’économie, je fais ça naturellement, comme si ma nature m’avait prédisposé pour une telle chose.
Mais surtout, en 57 jours de métro, j’ai eu le temps de regarder les publicités du métro et donc les affiches du très célèbre Mayor of London. Et du coup, de jour en jour, je vois ce genre d’affiche :
De plus en plus je vois de moins en moins des affiches prônant la patience et l’attention. Non, je vois un homme faire de la danse. En effet, avez-vous déjà essayé de tomber dans le « gap between the train and the platform », dans un escalator ou du quai ? Non ? Bon, moi non plus. Mais je suis sûr que si jamais l’un de nous devait tomber, il ne tomberait jamais comme ça. Jamais !
Non, là, sérieusement, on dirait le bonhomme danse tranquillement, posé, dans le métro. Et vous savez plus précisément à quoi ça me fait penser ? Rajoutez des mèches bouclées de chaque côté du visage de notre homme, une grande barbe et un chapeau.
Vous l’avez ?
Du coup, si à Paris on se demande ce qu’avait fumé le graphiste à l’origine de notre lapin rose, on sait d’où le graphiste de Londres à tiré son inspiration.