Dieu, avant une majuscule. Pas une minuscule, non. Dieu, personnifié. Alors pourquoi Dieu l’a invoqué lui ? Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? En quoi est-il différent ? Un jour, Dieu se serait réveillé et aurait en lancé un dé à 7 432 739 234 de faces et serait tombé sur lui ? Le hasard fait bien les choses, c’est ça ?
Finalement, sans l’intervention de Dieu, sa vie n’aurait pas du tout été la même. Si ? Tout ça aurait quand même eu lieu ? Vous en êtes sûrs et certains ?
Ce qui voudrait dire que l’on a beau avoir Dieu comme ami, cela ne change rien ? Hein heiiiiiiin… Intéressant !
Ce livre est magnifique. A tel point qu’il est extrêmement dur d’en parler sans aborder certains passages du livre. L’œuvre est à la fois drôle, touchante et déchirante. Même s’il faut plusieurs minutes pour se faire au style d’écriture, il ne faut que quelques heures pour lire le livre. Et pourtant, en si peu de temps, il ne vous laissera pas indifférent. Un peu comme si vous aviez été touché par la grâce de Dieu. Non, là je vais surement trop loin.
Sans dresser un portrait religieux de Dieu, Cyril Massarotto le décrit comme un ami fidèle, dont il arrive de ne plus avoir de nouvelle, même parfois en cas de besoin, puis qui un jour revient parce qu’il ne pouvait en être autrement.
Dieu est un pote à moi n’est pas un feel good book. On ne sent pas toujours bien lors de la lecture, nous passons par toutes les émotions. Il nous arrive même d’éprouver parfois de la haine. Mais à la fin, c’est à vous, lecteur, de décider ce que vous voulez retenir du livre.
Personnellement, à la fin, je suis resté sur ma fin (oui, je suis toujours aussi drôle). Pas parce qu’il manquait quelque chose dans le récit, mais parce qu’il allait me manquer quelque chose ensuite. Je me suis senti mal, vide, avec un seul mot en tête : pourquoi; et ce vague sentiment d’incompréhension : un narrateur dont on ne connait pas le nom, une vie ni bonne ni mauvaise, une vie tout simplement, avec son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles. Cette personne, ça pourrait être vous comme ça pourrait être moi. D’ailleurs, le croirait-on si un jour quelqu’un nous disait : « Dieu est un pote à moi » ?