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  • J’ai Chaud (un indice se cache dans ce titre)

    J’ai Chaud (un indice se cache dans ce titre)

    Suite à notre trajet en Flixbus pour Paris, nous arrivons donc, en toute logique à Paris (genius spotted), vers 16h et des bananes. Les bananes sont-elles importantes ? Oui ! Car quand nous arrivons, il fait chaud. Et tout le monde sait que la banane est un fruit venant des pays chauds, étant un fruit tropical. J’aurais dit : « Nous sommes arrivés vers 16h et des citrouilles », vous m’auriez dit : « Bon, écoute. Ton humour débile, passe encore. Mais j’ai regardé sur le site de Météo France et pour ton week-end à Paris, il faisait au moins 30 degrés. Donc te fout pas de nous avec tes citrouilles. Ce type de cucurbitacée, c’est un truc d’hiver ça ». Et vous auriez raison puisque Aldebrandin de Sienne lui-même qualifiait la citrouille de « semence froide« .

    Mais en effet, quand on arrive, il fait chaud ! Très chaud ! Pour un animal à sang froid tel que moi, je dirais même qu’il fait trop chaud. Pour Cynthia et son amie qui aiment écouter les musiques de type reggaeton, dont Pitbull et Daddy Yankee sont les deux artistes les plus riches (merci latina.fr), il fait un temps parfait à chanter en espagnol ! Ricky Martin n’a qu’a bien se tenir ! Ouais reboutonne ta chemise ouais ! Et va cantar ailleurs. À moins que tu ne veuilles que ce nouveau girls band te mène une vida loca ! Gracias !

    Exemple de chanson muy caliente

    Nous avons donc très chauds ! Mais ça ne nous arrête pas dans nos objectifs du week-end : restaurants, apéro sur les quais, visites, balades, musées et autres choses de véritables touristes. Nous programmons alors tranquillement notre week-end autour de cette thématique touristique.

    Nous commençons très fort avec Montmartre et sa fameuse butte, histoire de commencer notre parcours par un peu d’alpinisme. Par cette chaleur, est-ce la meilleure idée du monde ? Oui ! Car Jésus nous attend ! Et depuis tout ce temps, on peut dire qu’il est carrément patient (pire qu’Argan) ! Mais il ne faut pas non plus trop tirer sur la corde. Car du haut de sa butte il observe le monde à ses pieds, tel Fabien Barthez, au sein de la Basilique du Sacré-Cœur. Et de là-haut Jésus crie qu’il récompense les braves ! À moins que ce ne soit les larves. 3000 km plus bas, j’ai du mal à entendre ce qu’il veut bien dire. Mais vu mon état de sueur, je pense que dans les deux cas, je serai dans le lot des récompensés !

    Le Graal est en vu (depuis un bon moment d’ailleurs). Mon cœur m’a lâché depuis deux kilomètres et j’ai eu le temps de perdre les welshs des hivers passés mais j’y suis ! Une petite fouille des sacs et nous y sommes, dans le sacro saint Sacré-Cœur.

    Madre de dios ! Dès l’entrée je reste cloué sur place. Je suis récompensé de suite de mes efforts et de ma sueur. Jésus le bienveillant m’envoie un message : la position à adopter en cas de forte chaleur.

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    Génie ! Dans cette position, le moindre courant d’air peut traverser mon corps et l’aérer agréablement. Merci Jésus, t’es un vrai pote ! Toi seul sais comment soulager ma douleur.

    Eh oui, ce que tout le monde ne sait pas, c’est que les peintures, frises et autres œuvres d’art dans les églises renferment une histoire. Si ce n’est l’Histoire avec un grand H. Comment un homme normale, si ce n’est banale, s’est levé pour dire non à l’oppression des auréoles. Je vais vous raconter son histoire.

    Jésus, était ébéniste de son état. Toute la journée, il devait porter des croix. S’en était épuisant. Mais il n’avait pas le choix s’il voulait gagner sa croûte. Heureusement, il pouvait compter sur sa mère, Marie, toujours présente à ses côtés pour l’épauler et lui essuyer le visage. Joseph, son apprenti, le relayait assez souvent dans le port de la croix. Car contrairement à Sam Gamgie, lui avait le droit de porter directement le fardeau de Jésus. Alors Jésus, Marie et Joseph, notre fameux trio, s’en allait chemin faisant, exténués, à bout de souffle, porter la croix.

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    Malheureusement pour Jésus, ce fut la croix de trop. Il tomba dans les pommes, évanouis par tant de chaleur. Le premier réflexe fut de lui ôter sa chemise afin que son corps respire plus. Voyant que cela ne faisait peu d’effet, Marie, sa mère donc, fit ce que toute mère ferait en voyant son enfant dans un état pareil, elle lui fit un bisou magique.

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    Et là lui vint l’idée de génie que nous avons vu plus tôt. Jésus avait oublié de regarder la nature. Rien ne sert de se dévêtir ! Le biomimétisme est la clé ! La croix qu’il transportait, elle, malgré la chaleur, n’a jamais transpirée. Le fait qu’elle fut en bois n’avait rien à voir. Non ! Ce que Jésus constata le stupéfia. Une croix, en forme de X, ne transpire pas. Pourquoi ? Parce que comme expliqué plus tôt, la croix est le meilleur moyen d’aérer le corps.

    Voilà pourquoi Jésus a toujours la position qu’on lui connaît, les bras perpendiculaires à son corps. Et son auréole, vous l’aurez compris, vient des auréoles qu’il avait auparavant sous les bras. Ne sachant plus où aller, elles se sont mises au dessus de sa tête.

    Merci la Basilique du Sacré-Cœur.

    Merci Jésus.

    Je te revaudrai ça.

  • London sweating (Londres partie 2)

    Le trajet pour Londres c’est par ici. Clique. Oui, vas-y clique. On est bien. On est bien bien bien.

    NOUS SOMMES VIVAAAAAAAAAAAAAAANTS !

    Après 5h30 voire 6h les fesses vissées au siège du bus, nous pouvons enfin nous dégourdir les jambes et les roulettes de nos valises ! Shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack schlack. Mais qu’oyons-nous ? Ai-je déjà mentionné ma future invention des valises aux roulettes non sonores ? Non ? C’est en projet. Un jour. Inch Allah comme on dit. Shlack shlack shlack shlack shlack shlack. Nous foulons le trottoir de Londres de nos immenses valises sonores (shlack shlack shlack), comme si le Puy du fou était avec nous (schlack shlack shlack shlack shlack), du côté droit bien sûr, histoire d’emmerder directement les anglais (shlack shlack « sorry » shlack shlack). Jeanne, si tu nous regardes, RPZ, celle-là elle est pour toi.

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    Non, toi, tu peux rester où tu es, merci. Jeanne ne t’entend pas en vrai, c’était une boutade, ce n’est pas la peine d’essayer. Si les murs ont des oreilles, ce n’est pas le cas des cendres. Bisous.

     

    Nous retrouvons nos deux comparses, munis pour leur part de mini valises, mais se déplaçant tout comme nous du côté droit (shlack shlack shlack), dans une version parodique des Ch’tis à Londres, intelligente celle-là, ce qui n’est pas dur j’en conviens. Même les moules accrochées aux rochers des plages du Nord s’en sortent mieux que ces énergumènes. Et pourtant l’expression « tu as le QI d’une moule » n’est pas le plus joli des compliments qu’on puisse recevoir.

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    La meilleure amie de Cynthia lui saute au cou comme Agnès à sa licorne. Mais sans cet air diabolique. Parce que là, la gamine, elle fait flipper ! La licorne elle-même se demande si elle va s’en sortir vivante. ALORS QUE C’EST UNE PELUCHE ! IMAGINEZ ! Après je peux comprendre, Cynthia aussi elle est fluffy.

    Pouip pouip pouip pouip

    Point trop n’en faut ! Madame, lâchez cette Cynthia je vous prie. Oui. Doucement. Gardez les mains bien en évidence. Voiiiilààààà, comme ça. C’est bien.

    obelixNous sommes en retard et hâtons donc notre pas pour nous diriger vers le métro afin de ne pas arriver après notre réservation à l’auberge de jeunesse (Schlakschlakshlackshlkshlk). La politique est stricte : t’es en retard, t’as plus de chambre ! Chez les anglais, ça file droit ! Mais à gauche.

    Métro.

    Départ de Victoria station et arrivée à Elephant & Castle. Dans ma tête le plan du métro s’imprime . . . je réfléchis réfléchis réfléchis . . . cerveau en éruption !  Circle line ou District line, peu importe, les deux nous mènent à Rome, euh non, Embankment. Bim bam boum, en route mauvaise troupe ! On se tient par la main, on ne laisse personne derrière ! Allez ! Un, deux, trois, quatre. Embankment, tout le monde descend ! Direction Bakerloo line.  C’pas compliqué hein !

    AH !

    La Bakerloo est fermée pour le week-end. Bon. Bon bon bon. L’horloge tourne… Dam dam déo…NON ! C’est pas le moment Mickaël !

    Demi tour toute ! On prend la Northern direction Kennington. Au pas de course ! Parce qu’une fois à Kennington, qui est le terminus de ce tout petit bout de Northern, nous reprenons la Northern sur un autre quai. Et cette fois, direction Elephant & Castle les amis !

    Le temps file à une vitesse mais nous nous adaptons vite. Merci Sylvain, tu m’as tout appris ! Mais range ta carte, tout le monde voit que ce n’est pas celle de Londres.

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    Vous imaginez bien qu’avec tout ce périple, nous avons eu droit à de nombreux escaliers avec les valises et donc des petites sueurs froides. Mais arrivés à destination, nous sommes ravis de nous trouver nez à nez avec deux cages d’ascenseur. Et une vingtaine de personnes. Et là, nous sommes moins ravis de voir cette foule qui s’agglutine et se presse pour les prendre.

    Un coup d’œil sur ma montre que je n’ai pas pour voir que nous n’avons plus que 15 minutes pour arriver avant 18h. Hors nous avons entre 5 et 10 minutes de marche, sans compter nos valises. Shlack shlack, remember ? Nous tournons la tête à droite, puis à gauche, dans l’espoir de trouver les escaliers. Oui, nous sommes désespérés. Nécessité fait foi.

    Mais je vous avoue qu’en voyant cette écriteau, nous avons hésité quand même.

    111-steps

    Oh gosh! Pourquoi ? POURQUOI ? POURQUOIIIIIIIIIIIII ? Ok, j’ai arrêté le sport depuis un moment, je devrais reprendre. Oui, c’est sûr. Mais je ne pensais pas le reprendre maintenant…

    C’est parti ! 111 marches. 110. 109. 108. 107. 106. 105. Bon, je ne vais pas tout vous faire, j’ai trouvé une vidéo qui résume très bien le périple.

    Là c’est Hampstead. Les escaliers sont encore pire puisqu’il s’agit de la station la plus enfouie de Londres avec pas moins de 320 marches, à savoir le triple de marches qu’à Elephant & Castle, ce qui représente 15 étages d’un immeuble. Nous, pour vous dire, c’est seulement 5 étages. Mais je peux vous assurer qu’avec nos énormes valises, nous ressentons exactement la même chose que si nous montions 15 étages.

    Dehors.

    Vent.

    Air.

    Poumons qui crachent.

    Nous sommes vivants.

    Coup d’œil sur la montre : 17h50.

    OH VINGT DIEUX !

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    Google maps, vite. Rest up London. Ok, je vois. Valises à la main. Pas le temps de reprendre son souffle. C’est par là. Non par là. Merde. Foutu GPS. Ok, c’est par là. GOOOOOOOOOOOOOO.

    Je vous le donne en mille, nous arrivons largement dans les temps puisqu’il est seulement 17h58 pour 18h. Easy peasy le sport ! Nous en profitons pour découvrir notre « chambre » (que j’aborderai dans une prochaine partie), pour faire un arrêt pipi (pipi dans le bus, jamais de la vie !) et on repart ! Direction Oxford street et ses boutiques. Vous croyez qu’on est à Londres pour enfiler des perles ? Que nenni, je veux dépenser les livres que je n’ai pas ! Je n’ai pas plus d’euros non plus mais peu importe !

    Zara. Primark. Berschka. Topshop. Boutique. Boutique. Boutique. Boutique. Boutique. Bref, vous l’aurez compris, on fait les magasins. Et on les fait bien. Sans dépenser un seul centime ! J’ai appris ça des meilleures ! Ma CB reste dans mon portefeuille, qui lui reste dans ma poche.

    Nous rentrons quelques heures plus tard, pas forcément d’achat mais des étoiles plein les yeux et de la sueur plein les fringues. Eh ouais. Beaucoup de sueur. Genre vraiment. J’étais stoïque mais au fond de moi, sous mes habits, c’était le Niagara. Mais pas l’amour à la plage. Je n’avais pas vu pire depuis un très long moment. Du vrai samedi transpi comme nous en donne Etienne Carbonnier à Quotidien.

    Tout ça tient d’une formule mathématique des plus simples :

    6h de trajet en bus

    +

    marche rapide

    ×

    poids de la valise

    ×

    distance nous séparant de l’arrêt de métro de l’auberge

    ÷

    volonté d’être à l’heure

    +

    métro over hot sa race

    +

    fantômes des welsh passés

    =

    Barthélémy au bain marie dans ses propres fringues !

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