Dans l’œil des pupilles

Il y a de ça un moment, j’ai regardé Tad l’explorateur. Passons rapidement le fait que la qualité du film soit très largement redressée par ses personnages secondaires et qu’il y ait une chanson des One Direction. Intéressons-nous à un fait bien plus important que nous retrouvons dans bon nombre de films grand public.

Avez-vous déjà remarqué que la plupart de nos héros favoris ont perdu leurs parents ou au moins l’un d’entre eux ? Simba, Bambi, Peter Parker, Bruce Wayne, Aladdin, le petit du livre de la jungle, Tarzan, l’inspecteur Spooner, Superman, les tortues ninjas et j’en passe. Tous. Plus de parents. Alors ça veut dire quoi tout ça ? On ne peut pas faire de grandes choses si on a encore nos parents ? Ce qui veut dire que moi par exemple, ayant été élevé par mes deux parents, je ne risque pas de me transcender ? Ok, je n’ai pas été piqué par une araignée transgénique, je ne suis pas milliardaire ou bien un lion ou encore un faon. Mais tout de même, n’ai-je pas moi aussi le droit à ma lampe magique et à mon pote la panthère ?

Prenons l’exemple de Superman maintenant. Pas de parents (enfin au début car je crois que son père est toujours vivant en fait (je vous entends scander « spoiler alert!! »)) et il est un super héros. Alors que sur sa planète, ç’aurait seulement été un Kryptonien comme un autre. Et moi que dalle. Je suis un terrien élevé sur Terre. Donc pas de supers pouvoirs.

Pareil avec les tortues ninjas. J’adore les pizzas et mon deuxième prénom est tout autant celui d’un artiste, Milan. Ça aurait pu être Leonardo, Donatello, Raphael, Michelangelo et Milan. Ce qui, cela dit en passant, en jette pas mal. J’aurais été comme Albert le cinquième mousquetaire, ou comme le power ranger noir/argent qui apparaît en fonction des saisons. Mais non. Sous prétexte que je ne suis pas un orphelin élevé par un rat, je ne peux pas être le power ranger noir des tortues mutantes ninjas.

Idem pour Sangoku. A cause de l’éducation que j’ai eu de mes parents, je ne peux pas me transformer en maxi giga gros singe pas content. Et alors j’ai beau utiliser du shampoing L’Oréal et son après shampoing, impossible de me faire pousser une belle chevelure blonde qui se dresse quand je m’énerve.

Je passerai également Oliver Twist et Hugo Cabret sous silence, deux petits orphelins à qui des histoires fabuleuses arrivent.

Du coup, je me suis fait à l’idée. Je ne peux pas changer qui je suis et jamais je ne deviendrai un héros.

Et puis d’un coup ça m’est venu. Sans que je m’y attende. Je regardais Kick Ass 2 et voilà ce qu’Hit Girl a dit au héros : « Peut-être qu’être un super-héros, c’est prendre cette souffrance et en faire quelque chose de bien. » BOOM ! La révélation.

BONUS

Tout ceci me fait penser à la chanson de Willy Denzey, l’Orphelin. Et comme on ne rigole pas avec raï’n’b fever, je mets le clip officiel, ouais ouais.

Cette entrée a été publiée le 21 avril 2014 à 10:05. Elle est classée dans Billets du vide et taguée , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Suivre les commentaires de cet article par RSS.

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