Fork Knox

 Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais je suis en colocation dans une maison. Actuellement, nous sommes 8. À l’endroit où je travaille, nous partageons l’immeuble entre plusieurs entreprises. De ce fait, nous partageons aussi la cuisine. Là, vous vous demandez surement où je veux en venir. J’y arrive. Vous souvenez-vous de mon article sur le manque de couteaux en France ? Et bien ici, à Londres, c’est le phénomène opposé; nous avons des couteaux mais peu de fourchettes. Et quand je dis peu, vous allez vite vous rendre compte pourquoi.

Dans ma maison, nous avons 2 fourchettes pour 8. Au travail, nous avons une seule fourchette pour je ne sais pas combien de personne. Au moins une quinzaine je dirais. Heureusement, nous ne mangeons pas tous en même temps. Et pourtant, que ce soit au travail ou à la maison, avoir une fourchette pour manger est rare. Du coup, lorsque je pensais que la fourchette était en fait une légende, après un mois à manger à la cuillère et un mois avec des fourchettes en plastique qui se casse quand on pique des pâtes, j’ai réussi à avoir la vraie fourchette au travail. Oui oui.

Je n’y croyais plus et pourtant c’est arrivé. Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti ce sentiment. Je suis sûr que le bonheur de mon frère et ma belle-sœur réunis lorsqu’ils ont eu ma nièce et mon neveu était moins important que le mien lorsque pour la première fois j’ai pu manger avec la fourchette.

Alors tel Link, je l’ai saisie et brandie fièrement vers le ciel. Un peu comme sur l’image ci-dessous.

(Si vous ne savez pas qui est Link, regardez l’image. Si après avoir vu cette image, vous ne voyez toujours pas qui est ce dénommé Link, vous me décevez. Mais si après avoir vu cette image, vous découvrez que ce personnage ne s’appelle pas Zelda, vous êtes encore pires. Je vous renierais bien de mon blog, mais j’ai besoin de vous dans mes statistiques. Alors je vous invite à faire un tour sur cette page Wikipédia pour refaire votre culture vidéoludique.)

Maintenant que tout ça est dit, imaginez une fourchette à la place des trucs qui bougent au dessus de sa main gauche (je ne vais pas non plus tout vous expliquez) et moi à la place de Link. Vous l’avez ? Et bah voilà, c’était moi. Le soleil perçait à travers les nuages et les trombes d’eau pour venir directement m’entourer tel un halo divin via le plafond de plexiglas.

Depuis cet événement, la fourchette de métal m’attend chaque jour dans le vaisselier, sèche, prête à l’emploi, comme l’épée du roi Arthur dans son rocher.

Cette entrée a été publiée le 3 novembre 2014 à 10:30. Elle est classée dans Billets du vide et taguée , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Suivre les commentaires de cet article par RSS.

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