Cauchemardo en la cucina mexicana si señorita ay caramba

Barthélémy Weshlebest se rend aujourd’hui dans un restaurant mexicain avec ses collègues, un midi banal comme dieu en fait d’autres, en pleine semaine. Les propriétaires n’ont pas fait appel à lui, mais une fois sur place, il sent qu’il y a des progrès à faire.

“Alors là, vous voyez, ça fait maintenant 5 minutes que nous attendons et personne ne s’est encore occupé de nous. Il y a également ce couple, devant, qui attend aussi d’être placé. Apparemment, ce n’est pas le métier de la femme au bar. Mais va falloir se dépêcher parce que l’heure tourne. Et dieu (apparemment, dieu sera beaucoup présent dans cet épisode) sait que j’ai faim ! Et je suis ronchon quand j’ai faim !

Ah ! Voilà quelqu’un. Il a pas une tête de gringo. L’a dû laisser son sombrero et son poncho au vestiaire. On repassera pour le folklore. Déjà que le balais et le seau à l’entrée, plus le sol collant, m’ont donné une impression moyenne sur le visuel (je ne suis pas là pour une pizza 4 chaussures !), va falloir se rattraper sur la bouffe. C’est moi qui vous le dit !

Jose (c’est pas son nom mais je me mets à l’heure locale) pose les cartes sur la table, c’est pas très humain mais c’est efficace. Par contre mon gaillard, faut pas être gros pour se glisser sur ta banquette. Entre l’arche et la table, j’ai bien cru que mon égo ne passerait jamais. Chez un homme comme moi, l’égo est situé dans le ventre. Ca facilite le transport mais ça n’optimise pas tous les déplacements.

La carte n’est pas trop grande, il y a certaines spécialitées locales, d’autres non. Tiens, un menu à 12€40. Pas mal. Entrée + plat ou plat + dessert. Classique. Mais le prix est largement correct. Il y a également une formule à 15€30 mais ça n’apporte rien de plus. Seuls les choix sont différents. Si t’aimes le pigeon, c’est par ici. J’adore les churros mais de l’eau et de la farine dans de l’huile, ça vaut pas non plus 5€ hors période d’été ou de noël (rouh rouuuuuuh).

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On se met d’accord sur les plats et on prend chacun une bière mexicaine. Déjà 20 minutes que nous sommes arrivés et à part se brûler la gorge à coup de nachos, on a pas eu l’occasion de beaucoup se rassasier. D’autant plus que les pépitos, ils s’y connaissent peut-être en tequila, mais en bière, c’est une autre affaire. Ni plus ni moins qu’une pills amère. Mais c’était ça ou boire de l’eau. Ça a au moins le mérite d’enlever un peu le piquant qui s’accroche à notre gorge.

Un gringo chez nous a pris une entrée : tartare de tomates. Je sais pas à quoi il s’attendait, mais ce que dieu sait, c’est qu’il ne s’attendait pas à une tomate coupé en dés. Et nous non plus d’ailleurs. Allez, bon app’ mon gros ! Mouahahha t’as été victime d’une mexicanerie.

Les plats arrivent, ça y’est, c’est le gueuleton. De prime abord, ça a de la gueule. Mon truc crunchy poulet ressemble à une pizza mexicaine. J’adore j’adhère ! Je m’en fous plein la panse et je n’en fous pas partout, même si ce n’est pas le truc le plus simple à manger. Merci Consuela (la serveuse, vous vous en seriez doutés).

giphy-downsized (3)Le burger du gringo au tartare de tomate arrive. Pour du steak à point, j’ai vu plus cuit. A croire qu’ils voulaient lui refourguer un deuxième tartare ! Décidément, pour lui, c’est un peu l’échec ce repas. Et hop, un burger renvoyé à la cuisine ! De retour, v’l’a t’y pas qu’il demande du ketchup et de la moutarde. L’a jamais vu un mexicano c’t’homme là ! Mais on passe, c’est un bon collègue. Et BIM ! Il se fait encore avoir. Le ketchup n’était pas ouvert ! Décidément, c’est pas le jour du gringo !

Les plats terminés, on nous propose deux fois la carte des desserts alors qu’on a déjà commandé. Va falloir se parler un peu les pépitos ! Quand on est trois en salle, le mur de la communication est pas infranchissable. Le mur ! Mouahahaha. Mais mine de rien, ça fait bien 1h15 qu’on est là et on était déjà pas en avance en arrivant, faudrait voir à pas non plus mettre quatre ans à servir les desserts hein Consuela ! On est pressés, je te rappelle qu’on a un vrai boulot nous !

Heureusement, le blondie brownie déchire sa madre ! Surtout avec le petit supplément de chantilly. Merci Conception, t’as pas oublié ça lors de ta commande ! T’en profiteras pour nous ramener une carafe d’eau s’il-te-plait, parce que tes deux compadre sont pas trop au taquet pour nous la rapporter. Et au trot hein, comme bourricot !

giphy-downsized (2)Ay caramba, j’ai bien mangé ! Mais 1h40 pour une entrée, quatre plats et trois desserts, c’était long ! Surtout que le boui-boui était pas plein à craquer le poncho ! Je m’en vas les recadrer comme il se doit ! Et j’en profiterai pour réaménager l’endroit pour qu’on s’y sente bien, comme des haricots rouges dans un taco.

On se retrouve la semaine prochaine pour sauver une autre cantina de la faillite. En attendant, je change de crèmerie.”

Crédit photo : Alex Harvey

Cette entrée a été publiée le 8 novembre 2017 à 19:05. Elle est classée dans Billets du vide et taguée , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Suivre les commentaires de cet article par RSS.

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