Laurie Deane est l’ennemi public numéro un. Elle et son groupe d’activistes ont lâché le plus gros virus informatique de tous les temps, déclenchant la mort par propagation de tous les appareils fonctionnant à l’électricité.
Cette entité presque vivante, appelée le chromozone, a fait resurgir ce qu’il y a de plus mauvais chez les hommes et les femmes, la violence, le racisme, l’antisémitisme et j’en passe (pas la peine de citer tous les maux).
Dans toute cette paix substantielle, certaines entreprises cherchent à rétablir la technologie, non pas celle d’avant le chromozone, mais celle d’après, à base de phéromones, naturelles ou de synthèses, menant à la course aux brevets et aux recherches plus ou moins morales.
Dans toute cette merde, cette course effrénée vers la réussite, la frontière a été franchie. Le chromozone a muté comme un véritable virus. Et désormais, l’électricité ne lui suffit plus, il veut de la chair fraîche, de la peau à vif, des os, du sang, de la cervelle, des membres déchiquetés, des extrémités arrachées. Désormais, le chromozone veut la dernière chose que l’Homme peut lui donner, son humanité, sa vie.
Seul une poignée d’irrésistible gaulois, ah mince non, je me suis trompé de pitch. Seul une poignée d’hommes et de femmes non atteints vont chercher à ramener la paix, ou plutôt l’ordre, en obéissant à des prophètes, capables de voir dans l’avenir, mais pas de le décrypter.
Au coeur des guerres tacites, des guerres violentes, des guerres de religion, des guerres de tranchées, subsiste encore et toujours la technologie, capable de créer le meilleur comme le pire, créant le némésis, l’arme fatale de sa propre création. Quel meilleur remède contre le mal, que le mal ?
Mais si la technologie ne pouvait pas tout résoudre ? Et si, comme Laurie Deane et sa bande l’avaient toujours rêvé, le chromozone réussissait à souder les hommes et les femmes ? Par un lien invisible et pourtant plus fort que n’importe quelle corde ou que n’importe quel câble ? L’union fait la force paraît-il.
Une seule chose est sûre, Teitomo a raison, il n’y a plus de place pour la bêtise.