Étiquette : Londres

  • Mind the gap

    Turnpike Lane. Enfin. Après ce périple métrolien, je suis enfin arrivé à ma station. « Please mind the gap between the train and the platform ». Ok, pas de soucis, je fais gaffe.

    Direction la sortie. Et là, j’ai pu constater qu’en fait, les anglais ne sont pas si intelligents que ça. En effet, vous le savez peut-être, les anglais roulent à gauche. Oui je sais, si vous ne le saviez pas, ça fait un choc. Mieux vaut que je passe sous silence le père noël et la petite souris pour aujourd’hui alors. Historiquement parlant, il est possible que les anglais conduisent à gauche car Napoléon n’a pas conquis la Grand Bretagne. Soit, passons là dessus, peu importe.

    Du fait qu’ils conduisent à gauche, il marche du côté gauche du trottoir, prennent les escaliers de gauche, les couloirs de gauche, bref, font tout à gauche (heureux le londonien ayant 2 mains gauche). Mais. Et c’est un gros mais que je vous sors là. Pourquoi, Ô combien pourquoi, serrent-ils à droite dans les escalators quand ils ne marchent pas. Pourquoi ? Si on en suit leur logique, ils devraient attendre à gauche et doubler en marchant par la droite. Comme sur la route. Mais non. C’est l’inverse. Aucune logique donc.

    Mais le pire, c’est que nous sommes inondés de message comme celui-ci.

     Stand on the right tube london

    Ou comme celui-là.

    escalator rule london

    Comme si il n’y avait rien de naturel à rester sur la droite. Et en effet, de naturel, pour eux, il n’y en a pas.

    Alors, cher « Mayor of London », si jamais vous tombez sur ce blog, j’attendais la réponse à ma question. Pourquoi faire ça ? Pourquoi ?

  • Au 4ème top il sera

    Arrivé à Londres à Victoria station, je devais me rendre à Victoria pour prendre le tube (Le tube, c’est le métro. Oui je vous prends pour des noobs). C’est en effet 2 Victoria différentes, mais elles n’ont aucun secret l’une pour l’autre. Mes bagages en main donc, sûr de moi, je me suis dirigé en suivant les panneaux vers le métro. Comme si je savais où j’allais. J’ai même osé traverser en dehors des passages piétons et une fois alors que le petit bonhomme était rouge. Je suis un fou moi. Enfin heureusement qu’il n’y avait pas du tout de voiture à ce moment là, car je n’étais pas encore très au point dans ce qui est de regarder à droite puis à gauche avant de traverser. En effet, toute une éducation à refaire.

    Toujours en suivant les panneaux, j’arrive dans un grand centre commercial qui me mène à un souterrain menant lui-même à un grand hall ressemblant à un hall de gare. Après 2 distributeurs automatiques, je me rends compte que la machine ne distribue que des billets de « rer » londoniens. Je ne me suis pas laissé faire, munis de mon plus bel accent difficilement compréhensible du premier coup pour un « native English speaker », j’ai demandé à une dame à un guichet où je devais aller pour acheter mon ticket de métro. Des escaliers et £4,70 plus tard, j’attendais mon métro de la Victoria Lane pour King’s Cross St Pancras.

    Et là, j’ai pu constater la différence entre l’Angleterre et la France. La langue ? Le sens de conduite ? Non. Enfin si. Mais ce n’est pas ce dont je veux vous parler. C’est autre chose. Quelque chose de bien plus mystérieux, de mystique presque.

    Avez-vous déjà remarqué qu’en France, que ce soit à Nantes, à Paris ou ailleurs, quand vous attendez pour prendre le tram ou le métro, il y a souvent les horaires des 2 prochains trains. Idem à Londres d’ailleurs. Mais la différence n’est pas là. La différence, elle est dans la manière dont le temps passe pour chaque train.

    En effet, parfois, c’est comme si les heures ne s’écoulaient pas de la même manière. Le premier tram arrive dans 3 minutes et le deuxième dans 8. Puis ce dernier passe à 7 puis 6. Pendant ce temps, le premier reste à 3. Plutôt étrange. Mais j’ai assisté à bien pire. Une fois, alors que j’attendais patiemment mon tram en regardant toutes les secondes si le temps avait changé, j’ai aperçu le temps d’attente augmenter au lieu de diminuer. Oui oui. Comme si le train remontait la voie au lieu de la descendre. Qui sait, le chauffeur avait peut-être oublié quelque chose à l’arrêt précédent. Pas un voyageur en tout cas, ça c’est certain.

    Sinon, en France, il y a aussi le moment où nous sommes pressés. Et bien c’est toujours à ce moment là que sur la rame d’en face passe 2 à 3 trains pendant que nous poireautons toujours en attendant le notre. Ceci n’arrive jamais à Londres. Principalement parce qu’en face de notre voie, il y a le mur. Soit. Mais est-ce vraiment la réponse à cette différence ? Je ne pense pas.

    Tout ça pour dire que ces phénomènes temporels étranges ne se produisent jamais à Londres. Pourquoi ? Y’a-t-il une faille spatio temporelle en France qui explique que parfois les horaires des tramways ou des métros font n’importe quoi ? Cela aurait-il un rapport avec le fait que Londres soit situé sur le méridien de Greenwich ? Un complot du gouvernement ? La Reine aurait payé l’heure d’attente français pour se détraquer ?

    Mais surtout, le saurons nous un jour ?

  • Conduire

    La semaine dernière, je vous parlais de la chance que j’avais eu le week-end d’avant mon départ. Aujourd’hui, je vais vous parler de la chance que j’ai eu, pendant mon départ. Ou plutôt, pendant mon voyage pour Londres. Parce que oui, « mon départ », concrètement, ça ne veut pas dire grand chose. Ou sinon mon départ aurait duré BIIIIIIIIIIIIP (c’est une surprise).

    Alors, comme je vous le disais dans mon article précédent, je partais de Lille à 12h15, en bus Eurolines. Oui en bus. L’Adice (association avec laquelle je suis parti) ne pouvait mettre que jusqu’à 40€ pour le trajet aller. Bon, en même temps, elle me donne 600€ pour survivre 3 mois et me paie mon logement. Donc je peux dire « Louée soit l’Adice » et pas grave pour le bus (oui la publicité est gratuite, mais quand une asso est vraiment très utile et que personne ne la connait, c’est bien dommage).

    Chemin faisant, je me trouvais à la gare de Lille Europe au départus de mon bus à 11h45, soit 30 minutes avant l’heure fatidique du départ pour le check in des bagages. 45 minutes plus tard, après 3 bus qui se sont arrêtés et qui sont repartis, dont un Eurolines, toujours pas mon bus. Puis, au loin, j’ai aperçu un vieux bus miteux arriver. N’y croyant plus vraiment, j’ai découvert, caché, un petit logo Eurolines (la compagnie devait avoir honte de ce bus). Je me sentais enfin sur le départ, impatient et en même temps stressé. Puis, lorsqu’il passa devant moi, j’ai pu lire sur une pancarte placée à l’avant du bus sa destination, « Düsseldorf ». Une fois de plus donc, faux espoir. Mais, fatigué par tant d’attente et voyant tout le monde se diriger vers ce bus, l’idée me vint de voir avec le chauffeur la destination du bus. Et oh joie, il se rendait à Londres. J’avais donc en face 3/4 de moi, mon bus. Le bus ressemblant le plus à un bus scolaire. Je pouvais donc dire adieu à la TV, à la place pour les jambes et au wifi.

    Passée la déconvenue, j’étais prêt pour les 5 heures de trajet annoncées. Mais c’était sans compter sur ce bon vieux Murphy. Car oui, à peine 45 minutes après le départ, nous avons bouchonné 30 minutes pour une raison inconnue. Il devait faire du stop, surement.

    Et c’est à ce moment là que je les ai vus. Oui, je n’avais pas fait attention avant, mais ils étaient là depuis le début : les gants de conduite. Et soudain, tout était clair. Ryan Gosling était mon chauffeur.

    Ni une ni deux, il a enclenché la première, a fait démarrer le bus sans trombe et s’est arrêté après 2 mètres.  Pas de doute, c’était bien Ryan Gosling, le vrai, l’original de « Drive ». Pas celui de « Crazy Stupid Love » ou de « The place beyond the pines », sinon ça n’aurait aucun intérêt.

    C’est donc en toute gaieté que je me suis laissé conduire à Calais pour prendre le Ferry. Et oui, le ferry ! Surpraïse modafocka (comme diraient certains) ! Pour une traversée de 2h. Bon, bonne nouvelle, je n’ai pas le mal de mer. Mais par contre, je n’ai jamais réussi à trouver ni la piscine, ni la salle de bal ni les danseuses de cabaret. Le staff devait être en congé. Je ne vois que ça. L’important, c’était que Ryan Gosling le chauffeur de bus pouvait enfin se reposer. Allez savoir ce qu’il faisait pendant ces 2h de traversée. Nul ne le saura jamais.

    Welcome to England. Bienvenue à la petite Angleterre (Nelson Monfort, sors de ce corps !). De fil en aiguille, me voilà de l’autre côté de la Manche. Conduite à gauuuuuuche…toute ! Et Ryan reprit le volant, plus serein que jamais. De mon côté, je résistais au sommeil afin de ne pas sortir de ce rêve éveillé.

    Et puis finalement, 9h après mon départ en retard de Lille Europe, Victoria station, terminus, tout le monde descend. Ryan le chauffeur a ouvert la soute à bagages, sans ses gants de conduite car après tout, il ne conduisait plus. Et c’est dans un fondu noir dû à mon manque de sommeil que je l’ai vu disparaître de ma vie, la musique en tête, ouhouuuuuuu driiiiiiiiiiiing, toum doum doum, toum doum doum, doum doum…

  • La loi c’est la loi, et la loi c’est Murphy

    Avez-vous déjà entendu parler de la loi de Murphy ? Non, je vous arrête de suite, aucun rapport avec Eddie Murphy bande de rigolos. La loi de Murphy est plus communément appelée la loi de l’emmerdement maximale. Si vous regardez sur Wikipédia, vous trouverez qu’elle se traduit ainsi : « Tout ce qui peut mal tourner va mal tourner ». Si elle vous était inconnue, vous devez mieux comprendre son principe maintenant.

    Comme vous le savez peut-être, ou pas, je suis maintenant à Londres depuis une semaine. J’y suis car j’y ai trouvé un boulot en marketing pour 3 mois. Je ne vous en dirai pas plus, ce n’est pas le but de cet article. Si je vous parle de Londres, vu mon premier paragraphe, vous devez échafauder de nombreuses théories dans votre tête. J’en suis sûr. Mais ce dont je suis tout aussi sûr, c’est que vous ne trouverez jamais ce qu’il m’est arrivé. Bon, je suis bon joueur, alors je vous laisse un peu de temps pour réfléchir. (Notons que le concept de vous laisser du temps dans un article est complètement inutile sachant que je ne peux pas réellement différer votre lecture, sauf en coupant mon article, ce qui serait horrible. On va donc dire que le temps que vous avez mis à lire cette parenthèse sera le temps exact que je voulais vous laisser pour réfléchir. Le premier que j’entends me dire qu’il n’a pas eu le temps de réfléchir car justement il lisait cette parenthèse, je lui répondrais qu’il avait qu’à faire une vraie pause. Après tout, moi je vous fais confiance pour faire ce que je dis. Si vous ne le faîtes pas, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même.)

    Vous revoilà en ma compagnie après cette petite page de publicité qui vous a été offerte par notre sponsor, La parenthèse inattendue (vous l’avez ?). Nous en étions donc à la relation entre mon premier et mon deuxième paragraphe. En reprenant la loi de Murphy, vous vous doutez qu’il m’est arrivé un truc génial avant mon départ. Et bien c’est tout à fait ça. Je partais le lundi 25 à midi de Lille. Nous étions vendredi soir, 23h, quand soudain, une envie d’éternuer me chatouilla la gorge. Quelques secondes plus tard, un éternuement déchira le silence de ma chambre. Puis le bruit de quelque chose qui se cogne quelque part se fit entendre. Pas affolé pour deux sous, je ne m’inquiète pas. Puis soudain, ma langue toucha mes dents. Ou plutôt, ma langue toucha l’espace vide laissé par un petit bout de prothèse dentaire manquant au niveau de mon incisive centrale supérieure droite (en gros ma dent de devant de droite de en haut). Me voilà un vendredi soir, 23h02, avec un bout de dent en moins et devant partir pour Londres 3 jours après.

    Bon, tout ça s’est tout de même très bien terminé puisque j’ai réussi à me faire réparer la dent le lendemain même, samedi matin, par un dentiste qui n’était pas de garde. Et donc, pour seulement 43€, j’ai envoyé Murphy se faire cuire un œuf et ai retrouvé mon sourire ultra blancheur.

    Dans mon prochain billet, je vous parlerai de mon super voyage en bus, dans lequel Murphy m’a malheureusement accompagné. Et oui, il avait terminé de faire cuire son œuf.