Diatribe acerbe

Je ne veux pas bouder le Bon Dieu ni Bouddha mais je ne vais pas arbitrer un ballet d’usurpateurs se renvoyant la baballe. Ce serait comme rester bouche-bée devant ma bouteille de tord-boyaux en attendant le miracle d’être beau. Non, plutôt la boire et devenir béa d’ivresse que d’espérer une bonne action, un miracle sortant d’un chapeau, tel le lapin blanc guidant les âmes perdues. Car oui, ces dieux buveurs d’âmes babysittent les biquettes que nous sommes. Les plus faibles sont embrigadées pour devenir leurs bienfaiteurs, bien incapables de penser par eux-mêmes. Et dans une logique d’abus tributaire, ces badauds sont béatifiés, embuant les binocles des autres déficients du bulbe, prêts à gober le moindre mensonge pour oublier leur obésité et leur excès de sébum quitte à devenir des zombies décérébrés.

Après tout, autant se faire bouffer le cerveau car pendant ce temps, les bureaucrates et les politiciens de notre République, toujours pas décrédibilisés, pourtant sensibles à la bedaine de leur ego et vulnérables à la beauté des belles blondes habités d’un cerveau de tubercule, s’agglutinent aux portes des gambettes de ces bimbos. Les bourrages de crâne de ces bébés baragouinant, pleurant au moindre bobo me font vomir tripes et boyaux. Tels des clients d’une baraque à frites, nous faisons la queue pour écouter leurs baratins, assis sur des banquettes à déguster des buffets de banalités et de mensonges servant à engraisser notre bouée, tellement saturée de graisse qu’elle occulte notre cerveau. Pourquoi suivre ces brasseurs d’air à la foi et à la voix flexibles en fonction de billets; qu’ils soient verts ou de vote ?

Quel choix de vie alambiqué pour les brebis égarées que nous sommes, à la recherche d’un père aux bras musclés, prêts à embrasser le biberon qu’il nous tend, sans chercher plus loin que le bout de la tétine. Peu importe qui tend la bouffe tant qu’on peut becqueter. Et peu importe la nature de cette bouffe tant qu’on peut la gober sans se poser de question. Pas de problème finalement, ouvrons la bouche et absorbons ses rejets de pensées, de doctrines pour ensuite les gerber telles quelles sur les belligérants.

Les textes traduits de tablettes sorties tout droit d’une bibliothèque inconnue par des analphabètes bègues ou les paroles dithyrambiques de personnages burlesques désinhibés de toute moralité nous renvoient à la même chose, notre absence de raisonnement, d’opinions. Tout ce que nous faisons c’est baisser notre froc, faire voler le bas sans pour autant mettre en branle le haut. La bière et la bidoche, c’est bon pour le bidon. Mais Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Honoré de Balzac, Max Weber, Pierre Bourdieu, Gary Becker ou encore Albert Einstein et François Rabelais ne sont pas que pour les hurluberlus, mais aussi bien pour les Homos Hébétus que nous sommes.

Cette entrée a été publiée le 14 juillet 2014 à 10:35. Elle est classée dans Styles du vide et taguée , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Suivre les commentaires de cet article par RSS.

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