1964, deux enfants de 10 ans qui ne s’étaient jamais parlés se sont secrètement tenus la main entre deux cours. Comme une poignée de mains qui lit un pacte, ce geste a lié ce jeune garçon et cette fillette pour une destinée inattendue, dans un lieu et une époque inconnus.
Des choix de vie sont pris et les destins se rapprochent.
Aomamé doit-elle prendre cet escalier de secours situé sur la voie express ?
Tengo doit-il participer à la réécriture du manuscrit ?
Aomamé est prévenue, on voit parfois le monde différemment lorsque l’on prend une décision importante. Des événements adviennent, d’autres sont advenus et certains n’adviendront jamais.
Tengo le sait, s’il s’embarque là-dedans, malgré la confiance de son éditeur Komatsu, il risque d’y laisser des plumes si cela venait à se savoir un jour. Qu’adviendrait-il de sa carrière ?
De coach sportive dans une salle de sport à tueuse, pour Aomamé il n’y a qu’un pas. Un pas franchit il y a un moment maintenant, avec la rencontre de la vieille dame et de son rôle dans la protection des femmes atteintes de violences conjugales.
Professeur de mathématiques et écrivain ne sont pas des métiers proches mais pour Tengo, ce qu’il ressent quand il enseigne et lorsqu’il écrit font partie d’un tout nécessaire à sa vie, à son fonctionnement.
Et puis finalement un romain remporte le prix des jeunes auteurs et le monde est chamboulé, les cartes sont redistribuées et les lignes de vie viennent à se croiser.
La chrysalide de l’air devient best seller.
Les ennuis deviennent inévitables.
Aomamé.
Tengo.
Une poignée de main secrète, enfouie, jamais oubliée.
1Q84 est très intéressant. On reconnait tout de suite la pureté et l’esthétique japonais dès les premières pages. La lecture alternée entre Tengo et Aomamé permet de pouvoir profiter de chaque personnage tout en ménageant le suspens et prenant le lecteur au piège de ce roman. Haruki Murakami nous entraîne dans un Japon moderne pour nous ouvrir les portes d’une poésie étrange sur la vie et le destin comme deux personnes liées qui obéissent aux lois de l’univers.
Au fur et à mesure de la lecture de la trilogie, du développement de cette chrysalide de l’air, de ce roman dans le roman, le lecteur plonge à son insu, sans pouvoir y faire quoi que ce soit, dans une histoire qui le dépasse, tout comme les héros de 1Q84.
Sommes-nous les maîtres de nos vies ?
Il faut le dire, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en lisant cette trilogie. Mon frère avait vraiment bien aimé, ma belle-sœur n’avait pas pu dépasser la moitié du tome 1. Je me suis lancé dedans en survolant rapidement le résumé en quatrième de couverture et je me suis retrouvé, bien malgré moi, pris dans cette univers 1Q84, sans pouvoir en sortir. Devais-je remonter cette échelle ? Devais-je renoncer à la réécriture de ce roman ? Comment revenir à mon ancienne vie ?
Mais vous savez la furieuse envie que j’ai eu en terminant cette trilogie ? Lire la chrysalide de l’air.