Patience a une vie de merde. Une vraie. Traductrice d’arabe pour la justice depuis 25 ans au black, elle n’a pas un centime de côté suite au décès de son époux, l’enseignement de ses deux filles et l’ehpad de sa mère juive.
Elle passe ses jours à écouter les petits dealers pour les stups et à traduire les interrogatoires ainsi que les gardes à vue.
Mais un jour, Patience en a marre de se saigner pour un boulot qui ne lui rapporte rien. Alors quand l’opportunité de récupérer des kilos d’une herbe de très grande qualité se présente, elle n’hésite pas à enfiler son plus bel hijab, acheter les gros sacs Tati et devenir ainsi La daronne.
Ce roman désopilant pointe un doigt cynique sur la place des étrangers et leur situation sociale. L’ouvrage, très court, se lit avec plaisir. Que va devenir Patience, alias la daronne ? Il n’en fallait pas plus, pas moins. Et je ne vais donc pas en dire plus, sauf que vous pouvez y aller les yeux fermés pour une bonne tranche de rigolade franche.