Ça y’est. Je suis parisien.
Depuis que je vis à Paris, j’ai bien vu que j’avais changé. Et ce, très rapidement !
Le métro, pas de soucis, je pratiquais déjà. Râler contre les vélos, les trottinettes et autres engins de micromobilité, voyons, vous me connaissez, je le faisais amplement à Lille. Me revient en mémoire cette scène phénoménale d’un type chelou en vélo sur le trottoir se plaignant d’une voiture mal garée car elle empêche les piétons de passer. Comme si lui ne gênait pas. Ou d’un cycliste grillant un feu rouge houspillant une femme traversant à un passage piéton alors que le petit bonhomme (y’a-t’il un vrai nom pour ce signal ?) est rouge. À Lille, j’avais déjà mon compte de cyclistes et de trottinettes. Pas de soucis de ce côté.
Je m’étais d’ailleurs développé une conscience écolo devant ce gris de bitume et ce manque d’espace vert. Sauf si bien sûr les agressions physiques et/ou sexuelles c’est votre truc, alors la citadelle est faite pour vous. Mais dans la ville la plus bitumée de France, forcément on a besoin d’espace vert. Et là, je vous vois dire : « Du coup ce type en manque de verdure est parti à Paris ? Oh le con ! ». Je vous entends d’ici ! Eh bien croyez moi ou non, mais je suis bien plus en harmonie avec la nature à Paris qu’à Lille. Oui, le bois de Vincennes est à 10 minutes de chez moi et ça joue beaucoup. Mais c’est surtout qu’avec Cynthia, grâce à cette pluie ambiante de début d’année, nous avons pu développer en à peine deux semaines notre propre culture dans l’appartement. Et qu’elle est belle cette culture. Florissante, flamboyante, elle prospère seule, sans aide extérieure. Elle est tellement luxuriante que nous devons presque la freiner pour qu’elle ne devienne pas incontrôlable. Vous comprenez, on aime ça nous la nature. Ce n’est pas le problème. Même si aux dernières nouvelles Cynthia ne s’appelle pas Jane ni moi Tarzan. Non, le seul problème que je vois, mis à part que nous n’avons (surtout moi) pas la main verte, c’est qu’une culture de moisissure, je ne suis pas sûr que ça renouvelle l’air d’une manière optimale pour nos poumons. En revanche, le côté ultra positif, c’est que j’apprécie l’air du métro. Je m’y sens un peu comme chez moi. Et puis dehors, j’apprécie les bonnes bouffées d’air frais, même pendant les bouchons.
Y’a pas à chier, Paris c’est la belle vie ! Je ne comprends pas pourquoi les gens se plaignent autant.