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  • London rolling (Londres partie 7)

    London rolling (Londres partie 7)

    Le Ministère de la Magie est loin derrière nous. Nous sommes en effet plus en mode Ministère du transport. Et si le nom fait moins rêver, je peux vous assurer que notre moral est également beaucoup moins à la fête qu’avant.

    Nous sommes sur le parvis de la gare routière. Une gare routière, c’est comme une gare ferroviaire mais en beaucoup moins classe. En revanche, les deux se rejoignent parfaitement sur la déprime ambiante.

    Nous n’avons pas envie de partir. Seule une porte vitrée nous sépare de notre bus de retour. Rien de plus. Une vulgaire porte. Et pourtant, cette porte est notre dernier rempart qui nous retient à Londres. Le dernier lien, ténu, entre le rêve et la réalité. Alors lorsqu’elle s’ouvre, la première chose à s’engouffrer par cette porte désormais ouverte est la tristesse. Comment cinq jours peuvent avoir autant imprégner nos esprits ? Je ne pensais pas ça possible.

    Comme les autres passagers, nous faisons la queue pour monter dans le bus, nos bagages à la main et les larmes aux yeux. Nous sommes ces vaches en rang d’oignon ne comprenant pas que juste devant se tient l’abattoir.

    Le chauffeur semble qui plus est loin d’être agréable. C’est con. Ça aurait pu faire passer la pilule plus facilement, un moindre mal en somme.

    On aurait dû prendre la pilule bleue Cynthia…

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    Enfin c’est ce qu’on se dit sur le moment. On veut revenir en arrière, revivre ces cinq jours à l’infini. Le retour à la réalité fait mal. C’est comme se casser la gueule. Mais comme le dit le dicton, quand on tombe de bicyclette, il faut tout de suite remonter à cheval. Sinon on a peur à vie de faire de l’aviron. Alors c’est sûr, c’est dur de remettre le pied à la pédale. Mais si on ne le fait pas, on reste avec les petites roulettes. Et la vie ne fait pas de cadeau ! Alors comme Tim, tu fonces !

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    Je ne vais pas vous mentir, le début du trajet est dur. Nous avons les larmes aux yeux, incapables de nous remonter le moral l’un l’autre. Nous sommes comme deux borgnes ne comprenant pas qu’il nous faut unir nos forces pour voir comme une seule personne à nouveau. Tout comme Trunk et Goten, nous cherchons à fusionner, à nous entraider, mais nous avons du mal, nous ne connaissons pas la danse. Où est notre Piccolo, notre Petit-Cœur dévoué corps et âme à notre apprentissage ?

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    Quand soudain je pensais toute tentative vaine, le micro grésille et la voix du chauffeur de bus se fait entendre. Il avait entendu mon appel à l’aide. Nous sommes loin de la personne qui nous faisait monter dans le bus. La deuxième personnalité du chauffeur venait d’entrer en scène et elle nous fait des blagues, discute avec les passagers, commente les façons de rouler des anglais. Pile ce qu’il nous fallait ! OUI ! Continue Petit-Cœur chauffeur de bus, amuse nous, fait nous ton show !

    Nous sommes comme Chamillionaire, inarrêtables, avec les rageux derrière nous, jaloux du flow de notre chauffeur et de la dextérité de sa conduite. Comme dirait notre poète du sept-huit La Fouine, « j’suis dans mon jacuzzi, t’es dans ta jalousie« . A peu de choses près les derniers du bus montrent leurs fesses aux voitures de derrière.

     

    Le temps passe lentement mais assez facilement dès que le conducteur de bus discute. Et c’est donc moins déprimé et sur une pente ascendante que nous attaquons la douane. Enfin que nous arrivons à la douane. Nous ne l’attaquons pas. Impossible pour nous de l’attaquer d’ailleurs, il y a des plots partout. CQFD !

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ douane ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Contrôle des passeports, bla bla, pas de pause pipi car on est en retard, encore un contrôle des passeports, toujours du bla bla et toujours pas de pause pipi car on est, bien entendu, toujours en retard.

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ fin de douane ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Notre showfeur nous renseigne sur le tunnel sous la Manche afin de nous faire patienter pendant l’embarquement : «Nous avons 50 à 100m d’eau de mer au dessus de nous. C’est la Manche, la mer du Nord. Elle est très froide. On y peut rien. On me demande toujours si c’est possible de voir des poissons. Non, ce n’est pas le cas. Si vous en voyez, faites vos prières, c’est la fin du voyage. Bonne traversée ! Du coup, je ne sais plus quoi dire pour vous rassurer. J’avoue avoir moi-même peur maintenant.»

    Et contrairement au gros boulet qui avait tenté de rassurer sa copine lors de notre trajet d’aller et qui avait magnifiquement bien foiré, ce discours nous remonte à fond le moral et nous redonne le sourire. Nos visages ainsi que nos sourires se décrispent et avec Cynthia nous reprenons nos conversations et chamailleries habituelles. Nous en profitons également pour ressasser ces cinq jours outre Manche, à parler English, manger du fish & chips, prendre le tube et rigoler.

    C’est exactement ce dont nous avions besoin, une dernière note de gaieté pour notre London trip durant, ce voyage de retour emplit de tristesse, où les mots nous manquaient pour nous réconforter l’un l’autre.

    Merci chauffeur, tu nous auras fait rire dans un moment où le sourire était resté derrière les vitres de l’espace d’embarquement de Victoria, assis sur une chaise d’un Prêt à manger, accroché à la bar d’une rame de métro de la Bakerloo ou noyé dans un fond de London Glory du Rose & Crown à Old Park Lane.

    See you soon London!

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  • London peeing (Londres partie 6)

    London peeing (Londres partie 6)

    Cette soirée d’Halloween fut notre dernière soirée à Londres.

    Aujourd’hui, nous sommes le mercredi 1er novembre. Jour de notre départ. Cynthia et moi sommes réellement tristes. Nous achetons nos derniers souvenirs, des poppies, symboles des soldats tombés au combat et dons pour les vétérans et leur famille.

    Même si nous n’avons passé que cinq jours à Londres, nous sentons le respect de chacun devant ce symbole et sommes ravis de pouvoir participer à « l’effort de guerre ».

    poppies

    Victoria station. Notre dernière station de métro avant le départ en bus. Nous décidons de manger préalablement, histoire de survivre les 5h de trajet. Nous sommes malins oui ! Nous avons surtout retenu notre erreur de l’aller, où nous n’avions que des biscuits. Moins malins oui. Mais hey, les Pepito pockitos, c’est quand même les meilleurs biscuits du monde ! Du chocolat dedans, du chocolat dessous et cette petite tête avec son sombrero dessus, c’est le feu (comme disent les jeunes) ! Pepito c’est un peu le Silver Surfer du biscuit. C’est également le cousin outre pacifique du rider de ticket de cinoche. Esthétique du Vide, premier sur les infos que vous n’entendrez nul part ailleurs !

    Revenons à notre Victoria. Pas Beckham non, la station.  Digne d’un grand centre commercial et hall de gare, vous pouvez y trouver à peu près tout ce que vous désirez : cartes postales moches, magnets pour le frigo, valises, nourriture, parfums et j’en passe. J’en passe car le plus important pour moi sont les toilettes ! OUI MESDAMES ET MESSIEURS ! Les toilettes ! Vous le savez, je n’aime pas faire pipi dans le bus !

    Je me dirige donc vers les toilettes les plus propres de toute ma vie ! ET GRATUITES ! OUI ! Des toilettes gratuites et propres dans une gare. OUI OUI OUI OUI OUI ! Je sais que ça peut paraître bizarre voire impossible, mais ça existe. Je ne le savais pas moi-même avant d’y assister, de le vivre de mes propres yeux. Et de le vivre de tout mon corps d’ailleurs. Sinon ce serait bizarre, en mode yeux volants. Et puis des yeux, ça n’a pas vraiment envie d’aller aux toilettes en plus. Ce ne serait pas cohérent comme histoire du coup.

    Saint Thomas
    « C’est par ici les toilettes propres ? » Saint Thomas

    Les voyageurs se pressent dans les escaliers carrelés pour vivre seuls ce que seulement des centaines d’élus peuvent vivre chaque jour, comme moi. Bien entendu, les urinoirs sont tous utilisés. Logique ! Mais il me reste les cuvettes ! Pas peur ! Et j’ai raison ! Elles sont parfaites ! Parfaitement propres ! En voyant cette beauté, j’ai de suite eu envie de poser mes pieds dans la cuvette et de tirer la chasse, en mode Harry Potter style. Et hop, direction le ministère de la magie !

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    Mais je me suis dit que ça aurait été un affront que de faire ça. Et nous sommes en 2017.  Plusieurs années après les événements décris dans HP donc. Et à Victoria, la chasse est automatique. Du coup, beaucoup moins pratique. J’aurais pu passer plusieurs minutes les pieds mouillés, à chercher comment faire fonctionner la chasse en passant ma main maintes et maintes fois au dessus du détecteur.

    Alors plutôt que de subir une telle humiliation, j’ai préféré faire la chose qui prouve la plus grande confiance au monde :

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    Merci Victoria pour tes toilettes !

  • London screaming (Londres partie 5)

    London screaming (Londres partie 5)

    Les jours ont passé après ma première douche et ma première nuit à Londres. Nous avons arpenté les rues et les ruelles à la poursuite du passé et du présent de la ville, sur les traces d’Harry Potter, de Sherlock Holmes, de Henry VIII et des deux Elizabeth, I et II. Jusqu’au jour fatidique.

    Mardi 31 octobre. C’est notre avant dernier jour à Londres. Celui que nous attendions impatiemment et qui est le pourquoi de notre visite. Le jour de toutes les horreurs, où les morts reviennent à la vie : Halloween.

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    Effet emphatique

    Depuis le début de notre London trip, nous croisons des momies, des cadavres, des sorcières et des écolières, que ce soit dans la rue ou dans le métro. Ce soir est notre heure. Nos corps reflètent la noirceur de nos âmes.

    Mais d’abord…un restau entre amis ! Faut pas abuser non plus, c’est notre dernier soir à Londres. Et puis même les morts et les moches ont le droit de manger un bon burger ! Non mais oh ! Et pas ho ho ho ! Lui si il est rouge c’est pas du sang, c’est à cause de Coca ! Boom je balance ! Eh ouais mon gros, this is Halloween, pas noël. Alors retourne ramoner les cheminées pour pouvoir faire passer ton gros bidon ! Et toc !

    Nous dégustons donc notre dernier dîner avant de faire déguster le reste du monde. Les bières et la boustifaille s’enchaînent. Puis sonne la cloche des damnés, nous appelant à arpenter les rues en quête de bières fraîches et d’âmes en peine errant au cœur de la nuit. Rares sont les passants à avoir osé s’aventurer dans les rues. Tellement rare qu’on se rend compte que tous les bars ferment. Alors qu’il n’est que 23h30. Et que nous nous étions préparés à party all the night long. Alors nous déambulons, tels les âmes en peine que nous cherchions préalablement, à la recherche DU bar, celui qui nous acceptera pour festoyer en l’honneur des morts et des vivants : LE DERNIER BAR AVANT LA FIN DU MONDE !

    source

    Échec.

    Clairement, gros échec !

    Échec à tel point que nous sommes repartis la queue entre les jambes.

    Allez les losers, on reprend le métro.

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    Mon spider sens me dit que quelque chose va arriver. Je regarde à gauche puis à droite pour découvrir ce qui me chagrine. Tel l’arbre devant la forêt, le nez au milieu de la figure, c’était tellement évident que je ne l’avais pas vu : ce petit vieux chelou en treillis. Que fait-il là ? Il est louche. Très louche ! Pourquoi ? Une intuition. Je ne le sens pas. Arrêt. Il descend. Ouf. Une asiatique prend sa place. Exactement la même place. Au millimètre prêt. Comme si, plus que l’occupant, la place avait son importance. Les néons du métro se mettent à clignoter. Que se passe-t-il ? C’est classique. Ça arrive souvent. Pas de panique. Mais si nous étions dans un film d’horreur, elle mourrait la dernière. Ou bien elle nous tuerait. Le résultat serait le même. On serait mort. Les néons clignotent à nouveau. Il vaut mieux que j’arrête de penser à ça. Nouvel arrêt. Elle descend.

    Je me demande qui va prendre sa place, jusqu’au signal sonore et la fermeture des portes. Nous sommes seuls. Complètement seuls. Les fenêtres de la rame renvoient nos reflets devant l’obscurité du tunnel. Ils sont différents, non ? Je dois rêver. Mon subconscient me joue des tours. Surement à cause des néons. Les néons. Notre unique source de lumière dans ce monde souterrain de ténèbres. S’il se passait quelque chose, combien de temps avant que les secours n’arrivent. Combien de temps avant que quelqu’un sache ce qu’il nous est réellement arrivé ?

    Je savais que c’était une mauvaise idée ! Ils se remettent à clignoter ! Nous ne pouvons pas leur faire confiance. Les ténèbres par intermittence se rapprochent. Nos âmes ne sont plus du tout noires mais livides de terreur. Il ne manquerait plus que…

    Oh mon dieu. J’aurais mieux fait de me taire. Même si je l’ai juste pensé…

    Notre métro s’arrête. Nous sommes en plein milieu de la voie. Les néons fonctionnent toujours par intermittence. Autant donc dire qu’ils ne fonctionnent pas. Nous nous regardons, incrédules, redoutant le pire. Halloween n’est plus un jeu. Et nous commençons à penser que ça ne l’a jamais été. Des visages apparaissent sur les vitres. Je n’arrive pas à savoir s’il s’agit des nôtres ou de ceux d’inconnus. Je ne me reconnais pas. Enfin je ne crois pas. Je ne sais plus quoi penser. Nous qui rigolions de cette ambiance un peu horreur… Haha. Humains débiles que nous sommes. Nous allons terminer comme cette mystérieuse femme, à hanter la station d’Elephant & Castle.

    Nombreux sont ceux qui ont entendu des bruits de pas et des portes claquer quand il n’y avait personne. Elephant & Castle serait la station la plus hantée de tout Londres. A cette instant, même le plus sceptique d’entre nous (à savoir moi), doute. La légende serait vraie ? Serait-elle plus que du simple folklore ? Seul le silence nous répond.

    Savoir donc que nous nous rapprochons du terminus de notre trajet en métro ne nous est d’aucun secours.

    Est-ce le visage d’une femme inconnue que j’ai entraperçu par la vitre ? Ou ce n’était que celui de Cynthia ? Je n’arrive pas à me calmer. Personne n’y arrive.

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    Les néons se rallument pour de bon, le métro repart. Notre périple touche à sa fin. Nous n’avons qu’une envie, fuir au plus vite ce lieu.

    Les lumières de la station nous indique que l’on se rapproche de la libération. Plus que quelques mètres. Par pitié, faîtes que l’on arrive sain et sauf.

    Ouf !

    Les portes s’ouvrent. Au même instant, toutes les lumières du métro s’éteignent. Nous courrons hors de cette rame maudite, guidés par les lumières vertes des panneaux emergency exit. Nous nous retrouvons à être une petite douzaine à suivre ces fameuses balises de sauvetage, guidés par notre instinct primaire de survie. Mais une chose cloche. Nous ne reconnaissons pas où nous sommes. Et eux non plus. Ils se regardent, s’interrogent et nous faisons de même, voyant la panique grandir dans leurs yeux. C’est en voyant l’ascenseur que nous commençons à reprendre espoir. Notre première porte de sortie. Nous ne pensons pas une seconde au pire qu’il pourrait nous arriver une fois dedans. Il est déjà trop tard, les portes se referment. Il n’y a plus de retour arrière possible. Nous ne croisons pas les doigts. Nous n’en avons pas la force. Notre destin n’est plus entre nos mains.

    Les portes s’ouvrent. Une fois de plus, notre première vision est constituée de néons aveuglant, suivie par le noir de la nuit. Nous sommes bien à Elephant & Castle si l’on en croit les panneaux. Et pourtant, rien ne ressemble à ce que nous connaissons et côtoyons depuis plusieurs jours. Nous avons l’impression de nous retrouver dans un monde parallèle au notre, où les lieux sont respectés mais pas dans leur intégralité, comme si l’univers cherchait à nous faire croire que nous étions à destination mais qu’il s’était gouré en recopiant l’original. Nous nous pensions sortie d’affaire, nous avions eu tort. Mais hors de question de redescendre dans les entrailles de la Terre, où se cachent les monstres les plus terribles. C’est notre courage à deux mains que nous explorons les alentours, à la recherche de points de repère qui pourraient nous mettre sur la bonne voie. Les gens font peur à voir.

    Des vampires vomissent, des infirmières titubent et des momies sont à quatre pattes, traînées par des loups-garous. Mais où sommes nous ? Nous croisons de plus en plus de gens louches, attroupés telle une meute attendant l’ouverture du repas. Nous remontons l’allée monstrueuse et certains nous lancent des regards noirs et d’autres vitreux. La plupart crie. Nous nous attendons à voir s’ouvrir devant les portes du purgatoire. Et c’est à peu de chose près le cas. Nous nous retrouvons nez à nez avec le Coronet ! Une grosse boîte de nuit de Elephant & Castle. Ce qui explique les gens très louchent ! Nous savons où nous sommes. Nous sommes sauvés.

    Les derniers mètres se font donc dans la joie et la rigolade. Les rires nous décrispent.

    Merci Londres pour ce 31 octobre. Je pense que je peux le dire : Best Halloween ever !

  • London sleeping (Londres partie 4)

    Après une douche bien chaude ponctuée de danses et de chants, je n’ai qu’une seule envie : me coucher. Mine de rien, cette première journée fut harassante et une bonne nuit de sommeil me fera le plus grand bien.

    Il est à peu de chose près minuit quand le débat, qui ne devrait pas avoir lieu, s’installe. Nous sommes à Londres et donc en GMT 0, c’est-à-dire à l’heure de Greenwich tout pile poil ! En même temps, quand on est à Londres, ça parait logique d’être à l’heure de Greenwich, vu que c’est un quartier de Londres. Élémentaire mon cher Watson. Nous avons donc une heure de moins qu’en France, puisque notre pays se situe en GMT +1, comme le montre la carte ci-dessous.

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    Les fuseaux horaires

    Hors, nous changeons d’heure ce week-end ! Eh oui, nous reculons d’une heure notre réveil (en vrai, on sait tous que nos portables et nos pc le font seuls, ce qui nous sauve la mise) ! Et donc le débat : doit-on nous aussi reculer d’une heure ? La réponse, toute naturelle, est dans l’affirmative !

    giphyUn peu d’histoire : Les pays changent d’heure afin de profiter d’un plus fort taux d’ensoleillement journalier. Le premier a avancer ce principe a par ailleurs été Benjamin Franklin en personne, en 1784 ! Soit 200 ans avant la naissance de mon frère ! Et 202 ans avant la naissance de mon autre frère ! Et 205 ans avant ma naissance ! Et ce n’est pourtant qu’en 1916 que l’Angleterre et la France changent d’heure. Et c’est en 1998, année de notre victoire à la coupe du monde de football, que les pays de l’Union européenne décident d’harmoniser le calendrier de changement d’heure afin de favoriser le commerce. Eh ouais, imaginez le bordel si un type doit livrer un colis à Londres à 11h, heure française, et qu’il oublie le décalage horaire et le changement d’heure. Il est pas dans la mouise le pov’ gars ! En apprendre plus sur l’histoire du changement d’heure.

    Nous aurons donc toujours une heure de « retard » par rapport à la France. Rassuré, l’un de nos comparses s’endort directement. Un peu comme ces bébés qui s’endorment en voiture dès que le contact est mis. Sauf que pour le coup, ce n’est plus vraiment un bébé et nous sommes encore moins en voiture. Enfin ça, je n’en suis pas si sûr. Car vu le bruit du trafic ambiant, on s’y croirait. Et pourtant, notre fenêtre ne donne même pas directement sur la rue, mais sur le côté de l’immeuble.

    J’avais déjà expérimenté le simple vitrage pour dormir, lorsque j’étais à Nantes. Je n’avais pas eu de problème de bruit, juste un peu froid comme il n’y avait pas de chauffage dans la chambre. Ou même dans l’appartement d’ailleurs (merci Môsieur le propriétaire) !

    La différence ici c’est que vu notre espace nuit, pour le chauffage, je n’ai pas vraiment peur. Imaginez un lit superposé en métal tout ce qu’il y a de plus rudimentaire. C’est bon ? Ok. Maintenant, imaginez deux fois un lit superposé en métal tout ce qu’il y a de plus rudimentaire. Toujours bon ? Ok, je continue. Imaginez une pièce qui serait de la même largeur que la longueur des lits. Vous me suivez toujours ? Maintenant, séparez ces lits par la largeur d’une porte. Je peux continuer ? Ah bah non, pas besoin. Je viens de vous donner la taille de notre chambre.

    The bedroom
    The fameuse bedroom for four

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    À 4 dans moins de 9m2, je me dis que ça va aller ! Oui oui, j’ai pris la photo du haut du deuxième lit superposé ! Autant vous dire qu’avec les valises par terre, on ne peut plus marcher. Très pratique ceci dit pour le jeu « floor is lava », où on ne doit pas toucher le sol.

    Non, par contre, là où j’ai peur, ce n’est pas de tomber dans la lave, mais de ne pas tomber de sommeil à cause du bruit. Car même les fenêtres fermées, ça ne change pas grand chose. J’ai l’impression de dormir directement dans la rue, en plein milieu de la route ! Genre tranquille, sur mon bunk bed, garé sur le bas côté.

    J’ai surtout cette impression lorsque les sirènes de la police retentissent. Et je peux vous le dire, c’est souvent ! Vous savez, c’est le même bruit que ces petites voitures de police en jouet, mais dans la vie réelle. Je m’étais d’ailleurs toujours demandé où les fabricants de jouets avaient trouvé un son pareil vu qu’en France elles ne font pas ce bruit là. Maintenant, je sais !

    S’il n’y avait que le trafic… Eh ouais ! Comme vous avez pu le voir, nous sommes assez proche de la porte ! Et de toute façon, qui dit auberge de jeunesse dit activité ! A toute heure du jour et de la nuit ! Vous voyez les bruits de couloir, l’expression ? Et bien la personne qui l’a inventée a dû faire un tour en auberge de jeunesse. Je vous le dis !

    Donc non seulement je dors sur la route, mais je dors également dans le couloir. Et ça c’est très difficile à faire ! Tout le monde n’y arrive pas ! Être à Londres me fait peut-être devenir un peu sorcier moi-même ?

    Mais vous savez le plus surprenant ? En me réveillant le lendemain, je me rends compte que j’ai super bien dormi ! Je n’ai dormi que 5h mais je n’ai jamais eu un sommeil tant réparateur ! Donc finalement, la combinaison route + couloir est peut-être le combo breaker du sommeil. Ou alors c’est le principe d’une auberge de jeunesse, quand tu y dors, tu récupères ta vigueur d’antan. En tout cas, malgré les petits désagréments, je dis oui !

  • London slipping (Londres partie 3)

    Tout ce qui suit est sponsorisé par Michael Jackson. C’est pourquoi, dans le cadre de ce partenariat, veuillez lancer cette vidéo et vous mettre dans le mood. C’est important.

    Comme vous l’avez lu, ma première journée à Londres fut pour le moins humide. Non. Non non. Je te vois venir petit fourbe. Je te vois ! Tu n’as pas lu la deuxième partie de mon séjour à Londres et tu veux me dire que c’est normal cette humidité vu qu’il a plu. Non non non ! Arrêtes toi tout de suite jeune malandrin ! Tu files lire cette deuxième partie et tu reviens après ! Non mais oh !

    Reprenons notre article pour les plus assidus et les plus attentifs.

    De retour à l’auberge, je n’avais que 3 envie :

    • dormir
    • uriner
    • me doucher

    Pas forcément dans cet ordre là d’ailleurs. Je ne fais plus pipi au lit depuis longtemps et je ne suis pas non plus somnambule. Enfin je ne crois pas. Même si j’ai des absences dans la nuit. Enfin Cynthia m’aurait déjà éclaté la tête si je m’étais levé en pleine nuit pour somnambuler dans l’appart. Elle aurait sorti sa batte de baseball qu’elle cache sous son oreiller et BOOM !

     

    Comme je vous l’ai dit, j’avais déjà rapidement exploré notre étage lorsque nous avions déposé les valises afin de me faire une idée de la topographie des lieux. Mode Sherlock Holmes, you know. Et, accessoirement, de faire mon premier pipi sur le sol anglais. La classe, non ? Enfin quand je dis sur le sol, c’était dans une cuvette de toilettes. Non parce que je ne suis pas un animal non plus. Mon pipi d’avant avait été fait sous la mer du Nord. La classe aussi hein ! Par sous la mer, j’entends dans le shuttle, le train qui passe sous la Manche avec les voitures et les bus. Qui d’autre peut se vanter d’en avoir fait autant ? Cynthia, oui. Et pas mal de gens qui étaient dans le bus avec nous, ok. Mais ça n’en reste pas moins cool ! Bande de rabat joie…

    Je savais donc à quoi m’en tenir pour les douches. Idem pour les toilettes. C’est la version 4 murs et un toit du camping. Vous voyez ces toilettes ouvertes en haut et en bas ? Le genre de toilettes où tu te sens dans la plus grande intimité avec les 2 autres personnes qui sont avec toi. Eh bien c’est ce genre là. Tout ce que j’adore…

    Photographie 4K des douches de l'auberge
    Photographie 4K des douches de l’auberge

    Je vous rassure quand même, tout est séparé entre les hommes et les femmes ! Ah bah oui, on ne mélange pas les torchons et les serviettes (dans notre appart si, on le fait, dans un tiroir de la table, parce que c’est plus pratique) ! Z’êtes fous vous !

    Il est proche de 23h. Je me dirige habillé vers les douches, pieds nus, mon pyjama dans la main droite, ma serviette sur l’épaule gauche et mon gel douche dans la main gauche. Je suis l’homme de la situation. Si Georges Abitbol, l’homme le plus classe du monde, avait été là, il se serait incliné et m’aurait légué de lui-même son titre.

    Bien entendu, à 23h, je ne m’attends pas à croiser beaucoup de monde. Et que vous le croyez ou non, je ne croise en effet personne. Je me retrouve donc seul face à ces trois douches. Trois ? Comme le nombre de doigts à la main d’une tortue ninja… Coïncidence ?Mon instinct de survie me dit d’aller dans la dernière cabine. La première est trop proche de l’entrée et la deuxième est trop entourée. Pas fou le type !

    Je me dirige donc vers cette fameuse troisième cabine. Et c’est à ce moment que je comprends mieux pourquoi mon cerveau pensait aux tortues ninjas. L’eau sur le sol.

    Noooooooooooooon.

    Smooth criminal à droite, moonwalk à gauche, heeew par ici, heee heee par là. Je suis la réincarnation de Michael Jackson, mais sans le son (Véronique n’est pas là, douches séparées je vous ai dit).

    Par chance, les douches ont une caméra de surveillance qui a pu enregistrer mon périlleux périple.

    J’arrive enfin à destination. La fameuse douche ! La troisième, la moins dangereuse (normalement) ! Et là, stupeur ! There is no crochet for accrocher mes affaires. Damned. How que je vais faire ? Aurais-je fait tout ça pour rien ? Ne mérite-je pas de la reconnaissance ? Mon âme sombre.

    Mais je ne me laisse pas glisser dans la folie et m’imagine donc les meilleures méthodes pour pendre mes vêtements sans les tremper.

    J’analyse la situation. Il y a une porte. Good point. Et…rien d’autre. Ok. La porte donc ! Je peux mettre mes vêtements sur la porte ! Dans les poches de mon pantalon, je range mon boxer et mes chaussettes. Pas mal ! La suite ? Je fous tout sur la porte et je me douche. Oui. Bon. Pour cette technique, il faut avoir foi en son prochain. Parce que le type qui te prend tes affaires juste pour déconner et te voir sortir apwal, je le connais !

    Mais vous savez ce que j’ai dit à ce petit rigolo que je sentais venir à 3km ?

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    Eh ouais mon gars ! No way que ça m’arrive ! Pas mon premier jour ! Pas pour ma première douche ! Demain ok, pourquoi pas. Mais aujourd’hui, non !

    Et tout d’un coup je vois un signe à la fenêtre et j’entends une musique qui monte crescendo. Dans mon esprit se matérialise des traces de sang sur un tapis. Je ne sais pas. Mais il ne m’en faut pas plus. Je prends une des plus importantes décisions de toute mon existence : aller dans la deuxième cabine.

    Je prends mon courage à deux pieds. Il le faut vu l’état du marécage qui me sépare du sauf conduit. GOOOOOOOOOOOOO ! Je suis chargé à bloc tel un cavalier du Rohan, un Rohiriim, chargeant les champs du Pelennor vers Minas Tirith, ne pensant pas au fait que je puisse me retrouver les quatre fers en l’air.

    Je suis tel un homme ivre sur un lac de glace, glissant à droite et à gauche dans l’espoir d’arriver sain et sauf à destination.

    Wooohooooo

    Heeee Heeee

    A smooooooth criminal

    Toum toudoudoudoudou dou doum doum toudou doum doum toudou doum doum doum

    Oui ! Elle est là, je la vois ! La deuxième douche, the holly cabine ! Je m’en rapproche à coup de moonwalk. C’est dangereux mais je gère. Je n’en suis pas à ma première chorégraphie de Michael dans une salle d’eau ou de bain. Et je crois que c’est ça qui me sauve. Mon talent d’imitateur. Car 14 moonwalk plus loin, je parcours le mètre qui me sépare de la deuxième douche. Sain et sauf.

    Essoufflé, j’enlève ma main droite de mes parties génitales après un « woo » d’anthologie. Je ferme la porte et vois, parmi rien du tout, fixé à la porte, un porte manteau. Non pas destiné à porter un manteau, plutôt inutile pour aller se doucher (sauf pour certaines personnes en trench coat beige avec des sucettes dans les poches), mais pour porter mes habits et mon pyjama.

    J’y suis. Awalpé, sous l’eau chaude. Je suis invincible. Rien ne peut m’atteindre. Au revoir Annie.

    ¿¿ ANNIIIIIIIIIIIIIIIE ??

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    Bonus des douches et des toilettes
  • London sweating (Londres partie 2)

    Le trajet pour Londres c’est par ici. Clique. Oui, vas-y clique. On est bien. On est bien bien bien.

    NOUS SOMMES VIVAAAAAAAAAAAAAAANTS !

    Après 5h30 voire 6h les fesses vissées au siège du bus, nous pouvons enfin nous dégourdir les jambes et les roulettes de nos valises ! Shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack schlack. Mais qu’oyons-nous ? Ai-je déjà mentionné ma future invention des valises aux roulettes non sonores ? Non ? C’est en projet. Un jour. Inch Allah comme on dit. Shlack shlack shlack shlack shlack shlack. Nous foulons le trottoir de Londres de nos immenses valises sonores (shlack shlack shlack), comme si le Puy du fou était avec nous (schlack shlack shlack shlack shlack), du côté droit bien sûr, histoire d’emmerder directement les anglais (shlack shlack « sorry » shlack shlack). Jeanne, si tu nous regardes, RPZ, celle-là elle est pour toi.

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    Non, toi, tu peux rester où tu es, merci. Jeanne ne t’entend pas en vrai, c’était une boutade, ce n’est pas la peine d’essayer. Si les murs ont des oreilles, ce n’est pas le cas des cendres. Bisous.

     

    Nous retrouvons nos deux comparses, munis pour leur part de mini valises, mais se déplaçant tout comme nous du côté droit (shlack shlack shlack), dans une version parodique des Ch’tis à Londres, intelligente celle-là, ce qui n’est pas dur j’en conviens. Même les moules accrochées aux rochers des plages du Nord s’en sortent mieux que ces énergumènes. Et pourtant l’expression « tu as le QI d’une moule » n’est pas le plus joli des compliments qu’on puisse recevoir.

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    La meilleure amie de Cynthia lui saute au cou comme Agnès à sa licorne. Mais sans cet air diabolique. Parce que là, la gamine, elle fait flipper ! La licorne elle-même se demande si elle va s’en sortir vivante. ALORS QUE C’EST UNE PELUCHE ! IMAGINEZ ! Après je peux comprendre, Cynthia aussi elle est fluffy.

    Pouip pouip pouip pouip

    Point trop n’en faut ! Madame, lâchez cette Cynthia je vous prie. Oui. Doucement. Gardez les mains bien en évidence. Voiiiilààààà, comme ça. C’est bien.

    obelixNous sommes en retard et hâtons donc notre pas pour nous diriger vers le métro afin de ne pas arriver après notre réservation à l’auberge de jeunesse (Schlakschlakshlackshlkshlk). La politique est stricte : t’es en retard, t’as plus de chambre ! Chez les anglais, ça file droit ! Mais à gauche.

    Métro.

    Départ de Victoria station et arrivée à Elephant & Castle. Dans ma tête le plan du métro s’imprime . . . je réfléchis réfléchis réfléchis . . . cerveau en éruption !  Circle line ou District line, peu importe, les deux nous mènent à Rome, euh non, Embankment. Bim bam boum, en route mauvaise troupe ! On se tient par la main, on ne laisse personne derrière ! Allez ! Un, deux, trois, quatre. Embankment, tout le monde descend ! Direction Bakerloo line.  C’pas compliqué hein !

    AH !

    La Bakerloo est fermée pour le week-end. Bon. Bon bon bon. L’horloge tourne… Dam dam déo…NON ! C’est pas le moment Mickaël !

    Demi tour toute ! On prend la Northern direction Kennington. Au pas de course ! Parce qu’une fois à Kennington, qui est le terminus de ce tout petit bout de Northern, nous reprenons la Northern sur un autre quai. Et cette fois, direction Elephant & Castle les amis !

    Le temps file à une vitesse mais nous nous adaptons vite. Merci Sylvain, tu m’as tout appris ! Mais range ta carte, tout le monde voit que ce n’est pas celle de Londres.

    sylvain-augier-630x0

    Vous imaginez bien qu’avec tout ce périple, nous avons eu droit à de nombreux escaliers avec les valises et donc des petites sueurs froides. Mais arrivés à destination, nous sommes ravis de nous trouver nez à nez avec deux cages d’ascenseur. Et une vingtaine de personnes. Et là, nous sommes moins ravis de voir cette foule qui s’agglutine et se presse pour les prendre.

    Un coup d’œil sur ma montre que je n’ai pas pour voir que nous n’avons plus que 15 minutes pour arriver avant 18h. Hors nous avons entre 5 et 10 minutes de marche, sans compter nos valises. Shlack shlack, remember ? Nous tournons la tête à droite, puis à gauche, dans l’espoir de trouver les escaliers. Oui, nous sommes désespérés. Nécessité fait foi.

    Mais je vous avoue qu’en voyant cette écriteau, nous avons hésité quand même.

    111-steps

    Oh gosh! Pourquoi ? POURQUOI ? POURQUOIIIIIIIIIIIII ? Ok, j’ai arrêté le sport depuis un moment, je devrais reprendre. Oui, c’est sûr. Mais je ne pensais pas le reprendre maintenant…

    C’est parti ! 111 marches. 110. 109. 108. 107. 106. 105. Bon, je ne vais pas tout vous faire, j’ai trouvé une vidéo qui résume très bien le périple.

    Là c’est Hampstead. Les escaliers sont encore pire puisqu’il s’agit de la station la plus enfouie de Londres avec pas moins de 320 marches, à savoir le triple de marches qu’à Elephant & Castle, ce qui représente 15 étages d’un immeuble. Nous, pour vous dire, c’est seulement 5 étages. Mais je peux vous assurer qu’avec nos énormes valises, nous ressentons exactement la même chose que si nous montions 15 étages.

    Dehors.

    Vent.

    Air.

    Poumons qui crachent.

    Nous sommes vivants.

    Coup d’œil sur la montre : 17h50.

    OH VINGT DIEUX !

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    Google maps, vite. Rest up London. Ok, je vois. Valises à la main. Pas le temps de reprendre son souffle. C’est par là. Non par là. Merde. Foutu GPS. Ok, c’est par là. GOOOOOOOOOOOOOO.

    Je vous le donne en mille, nous arrivons largement dans les temps puisqu’il est seulement 17h58 pour 18h. Easy peasy le sport ! Nous en profitons pour découvrir notre « chambre » (que j’aborderai dans une prochaine partie), pour faire un arrêt pipi (pipi dans le bus, jamais de la vie !) et on repart ! Direction Oxford street et ses boutiques. Vous croyez qu’on est à Londres pour enfiler des perles ? Que nenni, je veux dépenser les livres que je n’ai pas ! Je n’ai pas plus d’euros non plus mais peu importe !

    Zara. Primark. Berschka. Topshop. Boutique. Boutique. Boutique. Boutique. Boutique. Bref, vous l’aurez compris, on fait les magasins. Et on les fait bien. Sans dépenser un seul centime ! J’ai appris ça des meilleures ! Ma CB reste dans mon portefeuille, qui lui reste dans ma poche.

    Nous rentrons quelques heures plus tard, pas forcément d’achat mais des étoiles plein les yeux et de la sueur plein les fringues. Eh ouais. Beaucoup de sueur. Genre vraiment. J’étais stoïque mais au fond de moi, sous mes habits, c’était le Niagara. Mais pas l’amour à la plage. Je n’avais pas vu pire depuis un très long moment. Du vrai samedi transpi comme nous en donne Etienne Carbonnier à Quotidien.

    Tout ça tient d’une formule mathématique des plus simples :

    6h de trajet en bus

    +

    marche rapide

    ×

    poids de la valise

    ×

    distance nous séparant de l’arrêt de métro de l’auberge

    ÷

    volonté d’être à l’heure

    +

    métro over hot sa race

    +

    fantômes des welsh passés

    =

    Barthélémy au bain marie dans ses propres fringues !

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