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  • Metro 2035

    Metro 2035

    metro 20352035.

    2 ans après la crise des Noirs à VDNKh, Artyom n’a qu’une chose en tête, remonter à la surface pour à nouveau capter ce bruit qui semblait être une voie d’homme, qu’il avait cru entendre pendant une milliseconde avant le bombardement. Et cela fait donc un an que presque chaque jour il monte, équipé de sa radio, au grand dam des habitants de la station qui ne voient qu’un héros déchu, un fou, un sac à radiation.

    C’est après une n-ième dispute avec sa femme Anna qu’Artyom fait la rencontre de cet étrange vieil homme qui se fait appeler Homère, comme l’écrivain d’antan. Et comme son homonyme, cet homme cherche à écrire l’Histoire avec un grand H, celle du métro et de ses habitants, en narrant les aventures du jeune Artyom, qui a traversé le métro pour le sauver de la menace des Noirs. Un jeune homme dont les hommes et les femmes du métro peuvent s’inspirer pour vivre et survivre.

    Histoire que le héros ne veut plus entendre car de menace il n’y en avait pas. La seule menace qui pèse sur les moscovites est le métro en lui-même et la régression vers laquelle il pousse ses habitants. Une seule perspective pour l’humanité : la surface, pour vivre comme des Hommes libres. Mais justement, une légende raconte qu’une ville, Polyarnye Zori, est intacte et qu’elle abrite des hommes et des femmes vivant à l’air libre et pur. Mais cette légende n’en est pas une. Homère connaît justement la personne qui a établi contact avec cette colonie. Il n’en faut pas plus à Artyom pour qu’il décide d’aller de suite à la rencontre de cet homme, à Teatralnaya. En échange, il racontera au vieil homme tout ce qu’il veut savoir.

    Comme attendu, 2034 était une sorte de préambule, un édito pour introduire les personnages. Tout du moins, si ce n’est pas le cas, cette fois-ci la reprise des personnages ne fait pas forcée. Au contraire, Metro 2034 s’insère maintenant plutôt bien dans la saga. Et ça fait plaisir ! Car Metro 2035 était un régale ! Il est même possible que je préfère cet opus au premier. Retrouver Artyom était un plaisir, d’autant plus que le héros a évolué et est maître de sa propre quête, même si une fois de plus les événements vont l’amener à traverser le métro de fond en comble pour y parvenir. Mais il est cette fois mature et se laissera moins impressionné. Fonce Artyom, on croit en toi !

  • Metro 2034

    Metro 2034

    metro 20342034.

    Un an après les événements survenus à VDNKh, les Noirs ne sont qu’une légende parmi tant d’autres pour les habitants de la Sévastopolskaya, la dernière station habitée sur la ligne, luttant contre son lot de monstres au sud, une station inhabitée mais vivante au nord et les radiations à l’est.

    Si ce n’était pour ses rivières souterraines et sa production d’électricité qui en découle, la Sévastopolskaya serait complètement délaissée par ses habitants et par la Hanse. Seulement voilà, la station fournit l’énergie nécessaire à une bonne partie de la circulaire de vivre aussi fastement qu’elle le souhaite. C’est pourquoi elle envoie régulièrement une caravane de vivres et de munitions pour aider la station plus au sud à lutter contre les différents maux qui la rongent. Mais cette fois-ci, elle n’arrive pas. Et le téléphone reliant les stations n’est plus utilisable. Ce qui ne veut dire qu’une chose, un malheur est arrivé.

    Pire encore, les éclaireurs envoyés par le chef de la station et le colonel ne reviennent pas. Que faire ?

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    Un nouvel homme se porte volontaire pour entrer en contact avec les disparus. Personne ne connaît réellement le brigadier, d’où il vient, son nom, son passé, ni même pourquoi il met ses talents hors pair de combattant au service de la Sévastopolskaya. Homère, un vieux conteur d’histoires sera amené à le découvrir en l’accompagnant vers une mort certaine. Pour seule information sur son compagnon de route il réussira à entendre furtivement un nom, Hunter.

    Suite du fameux Metro 2033, Metro 2034 fait plutôt pâle figure face à son aîné. Lors de ma première lecture, je me souviens avoir été déçu. Le livre n’est pas mauvais mais l’histoire fait forcée, comme si Dmitry Glukhovsky voulait combler le vide laissé par Artyom. Et pour cause, ce dernier est même présent dans l’histoire, pour une raison quelconque, quand n’importe qui d’autre aurait fait l’affaire. Idem pour Hunter, pourquoi le retrouver ? Son histoire paraît certes plausible mais ne fait pas « fluide », si vous voyez ce que je veux dire. Et ça me dérange. Nous sommes bien loin de l’épopée de l’opus précédent. Mais une chose est encore possible, que l’histoire de Metro 2034 ne soient qu’un préambule pour le fameux Metro 2035. Mystère à éclaircir rapidement !

  • Metro 2033

    Metro 2033

    Metro-2033Après une guerre qui a ravagé la surface de la planète Terre, certains habitants de Moscou ont réussi à se réfugier dans le métro moscovite. Des années plus tard, des communautés se sont créés au sein des stations et la nature humaine a repris ses droits : volonté de conquête, d’expansion, marchandage, racisme, exploitation des plus faibles, etc.

    Artyom est un des rares jeunes survivants du métro à avoir vu le monde d’avant. Il lui apparaît aujourd’hui en bribe brumeuse lors de ses rêves; le ciel bleu, le soleil éblouissant et les bras de sa mère sont aujourd’hui des souvenirs bien lointains.

    En effet, la superbe de la race humaine est en déclin, se nourrissant de champignons et de porcs élevés dans des fermes souterraines, subissant les assauts des rats et d’autres entités modifiées par les radiations de la surface ou par l’obscurité des profondeurs.

    Et justement, à VDNKH, une des stations habitées les plus au nord du métro, les Noirs attaquent, ces êtres entièrement noirs, sans pupille, capable d’instiguer la peur dans le cœur du plus brave homme en un seul coup d’œil, comme ils ont réussi à le faire au brave Soukhoï, père adoptif d’Artyom après l’invasion de rats qui ravagea sa station des années plus tôt.

    D’où viennent les Noirs, personne ne le sait. Ils sont apparus du jour au lendemain, sans raison apparente. Mais aujourd’hui, la menace ne fait que grandir. À tel point qu’un homme, Hunter, un vieil ami de Soukhoï, fait son apparition à la station dans le but d’en apprendre plus sur ces êtres humanoïdes. À la suite d’un désaccord entre les deux amis sur l’avenir de l’humanité sous terre, Hunter va voir Artyom pour lui confier une mission, celle de se rendre à Polis, le cœur du métro Moscovite, dans le but d’en informer le « gouvernement », si jamais il ne revient pas de sa mission de reconnaissance.

    Et rien ne va se passer comme prévu dans ce dédale souterrain. Les Rouges, les Nazis, les Témoins de Jéhovah et les cannibales ne sont que les menaces humaines que le jeune Artyom devra affronter. Selon les légendes, dans les tunnels du métro des maux bien plus horribles rodent.

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    Artyom est un jeune homme comme les autres. Et c’est ce qui me plait dans Metro 2033. Durant tout son périple, il subit les événements. Il est débrouillard et connait plus ou moins le métro mais ne réussira les différents étapes qui se dressent devant lui que grâce à l’aide de ses compagnons d’aventure.

    C’est ce qui fait du roman une œuvre plausible. Notre héros n’a rien d’un aventurier aguerri. Il se sent simplement investi d’une mission, d’un devoir envers Hunter et le métro en général. Car si la défense de VDNKH tombe, il se peut que le métro, sa maison, court ensuite un grave danger.

    J’avais lu Metro 2033 il y a de ça bien longtemps, lorsqu’il était paru en français pour la première fois. Et j’avais toujours eu envie de me replonger dans les profondeurs du métro moscovite. Je dois d’ailleurs vous avouer une chose : vous ne verrez plus le métro de la même manière.

  • London screaming (Londres partie 5)

    London screaming (Londres partie 5)

    Les jours ont passé après ma première douche et ma première nuit à Londres. Nous avons arpenté les rues et les ruelles à la poursuite du passé et du présent de la ville, sur les traces d’Harry Potter, de Sherlock Holmes, de Henry VIII et des deux Elizabeth, I et II. Jusqu’au jour fatidique.

    Mardi 31 octobre. C’est notre avant dernier jour à Londres. Celui que nous attendions impatiemment et qui est le pourquoi de notre visite. Le jour de toutes les horreurs, où les morts reviennent à la vie : Halloween.

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    Effet emphatique

    Depuis le début de notre London trip, nous croisons des momies, des cadavres, des sorcières et des écolières, que ce soit dans la rue ou dans le métro. Ce soir est notre heure. Nos corps reflètent la noirceur de nos âmes.

    Mais d’abord…un restau entre amis ! Faut pas abuser non plus, c’est notre dernier soir à Londres. Et puis même les morts et les moches ont le droit de manger un bon burger ! Non mais oh ! Et pas ho ho ho ! Lui si il est rouge c’est pas du sang, c’est à cause de Coca ! Boom je balance ! Eh ouais mon gros, this is Halloween, pas noël. Alors retourne ramoner les cheminées pour pouvoir faire passer ton gros bidon ! Et toc !

    Nous dégustons donc notre dernier dîner avant de faire déguster le reste du monde. Les bières et la boustifaille s’enchaînent. Puis sonne la cloche des damnés, nous appelant à arpenter les rues en quête de bières fraîches et d’âmes en peine errant au cœur de la nuit. Rares sont les passants à avoir osé s’aventurer dans les rues. Tellement rare qu’on se rend compte que tous les bars ferment. Alors qu’il n’est que 23h30. Et que nous nous étions préparés à party all the night long. Alors nous déambulons, tels les âmes en peine que nous cherchions préalablement, à la recherche DU bar, celui qui nous acceptera pour festoyer en l’honneur des morts et des vivants : LE DERNIER BAR AVANT LA FIN DU MONDE !

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    Échec.

    Clairement, gros échec !

    Échec à tel point que nous sommes repartis la queue entre les jambes.

    Allez les losers, on reprend le métro.

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    Mon spider sens me dit que quelque chose va arriver. Je regarde à gauche puis à droite pour découvrir ce qui me chagrine. Tel l’arbre devant la forêt, le nez au milieu de la figure, c’était tellement évident que je ne l’avais pas vu : ce petit vieux chelou en treillis. Que fait-il là ? Il est louche. Très louche ! Pourquoi ? Une intuition. Je ne le sens pas. Arrêt. Il descend. Ouf. Une asiatique prend sa place. Exactement la même place. Au millimètre prêt. Comme si, plus que l’occupant, la place avait son importance. Les néons du métro se mettent à clignoter. Que se passe-t-il ? C’est classique. Ça arrive souvent. Pas de panique. Mais si nous étions dans un film d’horreur, elle mourrait la dernière. Ou bien elle nous tuerait. Le résultat serait le même. On serait mort. Les néons clignotent à nouveau. Il vaut mieux que j’arrête de penser à ça. Nouvel arrêt. Elle descend.

    Je me demande qui va prendre sa place, jusqu’au signal sonore et la fermeture des portes. Nous sommes seuls. Complètement seuls. Les fenêtres de la rame renvoient nos reflets devant l’obscurité du tunnel. Ils sont différents, non ? Je dois rêver. Mon subconscient me joue des tours. Surement à cause des néons. Les néons. Notre unique source de lumière dans ce monde souterrain de ténèbres. S’il se passait quelque chose, combien de temps avant que les secours n’arrivent. Combien de temps avant que quelqu’un sache ce qu’il nous est réellement arrivé ?

    Je savais que c’était une mauvaise idée ! Ils se remettent à clignoter ! Nous ne pouvons pas leur faire confiance. Les ténèbres par intermittence se rapprochent. Nos âmes ne sont plus du tout noires mais livides de terreur. Il ne manquerait plus que…

    Oh mon dieu. J’aurais mieux fait de me taire. Même si je l’ai juste pensé…

    Notre métro s’arrête. Nous sommes en plein milieu de la voie. Les néons fonctionnent toujours par intermittence. Autant donc dire qu’ils ne fonctionnent pas. Nous nous regardons, incrédules, redoutant le pire. Halloween n’est plus un jeu. Et nous commençons à penser que ça ne l’a jamais été. Des visages apparaissent sur les vitres. Je n’arrive pas à savoir s’il s’agit des nôtres ou de ceux d’inconnus. Je ne me reconnais pas. Enfin je ne crois pas. Je ne sais plus quoi penser. Nous qui rigolions de cette ambiance un peu horreur… Haha. Humains débiles que nous sommes. Nous allons terminer comme cette mystérieuse femme, à hanter la station d’Elephant & Castle.

    Nombreux sont ceux qui ont entendu des bruits de pas et des portes claquer quand il n’y avait personne. Elephant & Castle serait la station la plus hantée de tout Londres. A cette instant, même le plus sceptique d’entre nous (à savoir moi), doute. La légende serait vraie ? Serait-elle plus que du simple folklore ? Seul le silence nous répond.

    Savoir donc que nous nous rapprochons du terminus de notre trajet en métro ne nous est d’aucun secours.

    Est-ce le visage d’une femme inconnue que j’ai entraperçu par la vitre ? Ou ce n’était que celui de Cynthia ? Je n’arrive pas à me calmer. Personne n’y arrive.

    london haunting
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    Les néons se rallument pour de bon, le métro repart. Notre périple touche à sa fin. Nous n’avons qu’une envie, fuir au plus vite ce lieu.

    Les lumières de la station nous indique que l’on se rapproche de la libération. Plus que quelques mètres. Par pitié, faîtes que l’on arrive sain et sauf.

    Ouf !

    Les portes s’ouvrent. Au même instant, toutes les lumières du métro s’éteignent. Nous courrons hors de cette rame maudite, guidés par les lumières vertes des panneaux emergency exit. Nous nous retrouvons à être une petite douzaine à suivre ces fameuses balises de sauvetage, guidés par notre instinct primaire de survie. Mais une chose cloche. Nous ne reconnaissons pas où nous sommes. Et eux non plus. Ils se regardent, s’interrogent et nous faisons de même, voyant la panique grandir dans leurs yeux. C’est en voyant l’ascenseur que nous commençons à reprendre espoir. Notre première porte de sortie. Nous ne pensons pas une seconde au pire qu’il pourrait nous arriver une fois dedans. Il est déjà trop tard, les portes se referment. Il n’y a plus de retour arrière possible. Nous ne croisons pas les doigts. Nous n’en avons pas la force. Notre destin n’est plus entre nos mains.

    Les portes s’ouvrent. Une fois de plus, notre première vision est constituée de néons aveuglant, suivie par le noir de la nuit. Nous sommes bien à Elephant & Castle si l’on en croit les panneaux. Et pourtant, rien ne ressemble à ce que nous connaissons et côtoyons depuis plusieurs jours. Nous avons l’impression de nous retrouver dans un monde parallèle au notre, où les lieux sont respectés mais pas dans leur intégralité, comme si l’univers cherchait à nous faire croire que nous étions à destination mais qu’il s’était gouré en recopiant l’original. Nous nous pensions sortie d’affaire, nous avions eu tort. Mais hors de question de redescendre dans les entrailles de la Terre, où se cachent les monstres les plus terribles. C’est notre courage à deux mains que nous explorons les alentours, à la recherche de points de repère qui pourraient nous mettre sur la bonne voie. Les gens font peur à voir.

    Des vampires vomissent, des infirmières titubent et des momies sont à quatre pattes, traînées par des loups-garous. Mais où sommes nous ? Nous croisons de plus en plus de gens louches, attroupés telle une meute attendant l’ouverture du repas. Nous remontons l’allée monstrueuse et certains nous lancent des regards noirs et d’autres vitreux. La plupart crie. Nous nous attendons à voir s’ouvrir devant les portes du purgatoire. Et c’est à peu de chose près le cas. Nous nous retrouvons nez à nez avec le Coronet ! Une grosse boîte de nuit de Elephant & Castle. Ce qui explique les gens très louchent ! Nous savons où nous sommes. Nous sommes sauvés.

    Les derniers mètres se font donc dans la joie et la rigolade. Les rires nous décrispent.

    Merci Londres pour ce 31 octobre. Je pense que je peux le dire : Best Halloween ever !

  • London sweating (Londres partie 2)

    Le trajet pour Londres c’est par ici. Clique. Oui, vas-y clique. On est bien. On est bien bien bien.

    NOUS SOMMES VIVAAAAAAAAAAAAAAANTS !

    Après 5h30 voire 6h les fesses vissées au siège du bus, nous pouvons enfin nous dégourdir les jambes et les roulettes de nos valises ! Shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack shlack schlack. Mais qu’oyons-nous ? Ai-je déjà mentionné ma future invention des valises aux roulettes non sonores ? Non ? C’est en projet. Un jour. Inch Allah comme on dit. Shlack shlack shlack shlack shlack shlack. Nous foulons le trottoir de Londres de nos immenses valises sonores (shlack shlack shlack), comme si le Puy du fou était avec nous (schlack shlack shlack shlack shlack), du côté droit bien sûr, histoire d’emmerder directement les anglais (shlack shlack « sorry » shlack shlack). Jeanne, si tu nous regardes, RPZ, celle-là elle est pour toi.

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    Non, toi, tu peux rester où tu es, merci. Jeanne ne t’entend pas en vrai, c’était une boutade, ce n’est pas la peine d’essayer. Si les murs ont des oreilles, ce n’est pas le cas des cendres. Bisous.

     

    Nous retrouvons nos deux comparses, munis pour leur part de mini valises, mais se déplaçant tout comme nous du côté droit (shlack shlack shlack), dans une version parodique des Ch’tis à Londres, intelligente celle-là, ce qui n’est pas dur j’en conviens. Même les moules accrochées aux rochers des plages du Nord s’en sortent mieux que ces énergumènes. Et pourtant l’expression « tu as le QI d’une moule » n’est pas le plus joli des compliments qu’on puisse recevoir.

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    La meilleure amie de Cynthia lui saute au cou comme Agnès à sa licorne. Mais sans cet air diabolique. Parce que là, la gamine, elle fait flipper ! La licorne elle-même se demande si elle va s’en sortir vivante. ALORS QUE C’EST UNE PELUCHE ! IMAGINEZ ! Après je peux comprendre, Cynthia aussi elle est fluffy.

    Pouip pouip pouip pouip

    Point trop n’en faut ! Madame, lâchez cette Cynthia je vous prie. Oui. Doucement. Gardez les mains bien en évidence. Voiiiilààààà, comme ça. C’est bien.

    obelixNous sommes en retard et hâtons donc notre pas pour nous diriger vers le métro afin de ne pas arriver après notre réservation à l’auberge de jeunesse (Schlakschlakshlackshlkshlk). La politique est stricte : t’es en retard, t’as plus de chambre ! Chez les anglais, ça file droit ! Mais à gauche.

    Métro.

    Départ de Victoria station et arrivée à Elephant & Castle. Dans ma tête le plan du métro s’imprime . . . je réfléchis réfléchis réfléchis . . . cerveau en éruption !  Circle line ou District line, peu importe, les deux nous mènent à Rome, euh non, Embankment. Bim bam boum, en route mauvaise troupe ! On se tient par la main, on ne laisse personne derrière ! Allez ! Un, deux, trois, quatre. Embankment, tout le monde descend ! Direction Bakerloo line.  C’pas compliqué hein !

    AH !

    La Bakerloo est fermée pour le week-end. Bon. Bon bon bon. L’horloge tourne… Dam dam déo…NON ! C’est pas le moment Mickaël !

    Demi tour toute ! On prend la Northern direction Kennington. Au pas de course ! Parce qu’une fois à Kennington, qui est le terminus de ce tout petit bout de Northern, nous reprenons la Northern sur un autre quai. Et cette fois, direction Elephant & Castle les amis !

    Le temps file à une vitesse mais nous nous adaptons vite. Merci Sylvain, tu m’as tout appris ! Mais range ta carte, tout le monde voit que ce n’est pas celle de Londres.

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    Vous imaginez bien qu’avec tout ce périple, nous avons eu droit à de nombreux escaliers avec les valises et donc des petites sueurs froides. Mais arrivés à destination, nous sommes ravis de nous trouver nez à nez avec deux cages d’ascenseur. Et une vingtaine de personnes. Et là, nous sommes moins ravis de voir cette foule qui s’agglutine et se presse pour les prendre.

    Un coup d’œil sur ma montre que je n’ai pas pour voir que nous n’avons plus que 15 minutes pour arriver avant 18h. Hors nous avons entre 5 et 10 minutes de marche, sans compter nos valises. Shlack shlack, remember ? Nous tournons la tête à droite, puis à gauche, dans l’espoir de trouver les escaliers. Oui, nous sommes désespérés. Nécessité fait foi.

    Mais je vous avoue qu’en voyant cette écriteau, nous avons hésité quand même.

    111-steps

    Oh gosh! Pourquoi ? POURQUOI ? POURQUOIIIIIIIIIIIII ? Ok, j’ai arrêté le sport depuis un moment, je devrais reprendre. Oui, c’est sûr. Mais je ne pensais pas le reprendre maintenant…

    C’est parti ! 111 marches. 110. 109. 108. 107. 106. 105. Bon, je ne vais pas tout vous faire, j’ai trouvé une vidéo qui résume très bien le périple.

    Là c’est Hampstead. Les escaliers sont encore pire puisqu’il s’agit de la station la plus enfouie de Londres avec pas moins de 320 marches, à savoir le triple de marches qu’à Elephant & Castle, ce qui représente 15 étages d’un immeuble. Nous, pour vous dire, c’est seulement 5 étages. Mais je peux vous assurer qu’avec nos énormes valises, nous ressentons exactement la même chose que si nous montions 15 étages.

    Dehors.

    Vent.

    Air.

    Poumons qui crachent.

    Nous sommes vivants.

    Coup d’œil sur la montre : 17h50.

    OH VINGT DIEUX !

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    Google maps, vite. Rest up London. Ok, je vois. Valises à la main. Pas le temps de reprendre son souffle. C’est par là. Non par là. Merde. Foutu GPS. Ok, c’est par là. GOOOOOOOOOOOOOO.

    Je vous le donne en mille, nous arrivons largement dans les temps puisqu’il est seulement 17h58 pour 18h. Easy peasy le sport ! Nous en profitons pour découvrir notre « chambre » (que j’aborderai dans une prochaine partie), pour faire un arrêt pipi (pipi dans le bus, jamais de la vie !) et on repart ! Direction Oxford street et ses boutiques. Vous croyez qu’on est à Londres pour enfiler des perles ? Que nenni, je veux dépenser les livres que je n’ai pas ! Je n’ai pas plus d’euros non plus mais peu importe !

    Zara. Primark. Berschka. Topshop. Boutique. Boutique. Boutique. Boutique. Boutique. Bref, vous l’aurez compris, on fait les magasins. Et on les fait bien. Sans dépenser un seul centime ! J’ai appris ça des meilleures ! Ma CB reste dans mon portefeuille, qui lui reste dans ma poche.

    Nous rentrons quelques heures plus tard, pas forcément d’achat mais des étoiles plein les yeux et de la sueur plein les fringues. Eh ouais. Beaucoup de sueur. Genre vraiment. J’étais stoïque mais au fond de moi, sous mes habits, c’était le Niagara. Mais pas l’amour à la plage. Je n’avais pas vu pire depuis un très long moment. Du vrai samedi transpi comme nous en donne Etienne Carbonnier à Quotidien.

    Tout ça tient d’une formule mathématique des plus simples :

    6h de trajet en bus

    +

    marche rapide

    ×

    poids de la valise

    ×

    distance nous séparant de l’arrêt de métro de l’auberge

    ÷

    volonté d’être à l’heure

    +

    métro over hot sa race

    +

    fantômes des welsh passés

    =

    Barthélémy au bain marie dans ses propres fringues !

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  • Rabbi of London

    Depuis maintenant un bon mois et demi, j’emprunte quotidiennement le métro londonien. Et sans me vanter, je dois avouer que je le fais comme un vrai chef. Enfin pas comme un chef indien hein. Parce que sinon je ne suis pas sûr qu’un chef indien ai déjà pris le métro. Et du coup, ça mènerait à la mauvaise image que je veux donner. On va donc dire que j’emprunte le métro londonien comme nous empruntons des sous à la banque; avec réticence mais par nécessité. Et que du coup, depuis le temps que notre système financier nous impose les prêts pour faire fonctionner l’économie, je fais ça naturellement, comme si ma nature m’avait prédisposé pour une telle chose.

    Mais surtout, en 57 jours de métro, j’ai eu le temps de regarder les publicités du métro et donc les affiches du très célèbre Mayor of London. Et du coup, de jour en jour, je vois ce genre d’affiche :

    caution

    carefulpatience

    De plus en plus je vois de moins en moins des affiches prônant la patience et l’attention. Non, je vois un homme faire de la danse. En effet, avez-vous déjà essayé de tomber dans le « gap between the train and the platform », dans un escalator ou du quai ? Non ? Bon, moi non plus. Mais je suis sûr que si jamais l’un de nous devait tomber, il ne tomberait jamais comme ça. Jamais !

    Non, là, sérieusement, on dirait le bonhomme danse tranquillement, posé, dans le métro. Et vous savez plus précisément à quoi ça me fait penser ? Rajoutez des mèches bouclées de chaque côté du visage de notre homme, une grande barbe et un chapeau.

    Vous l’avez ?

    Du coup, si à Paris on se demande ce qu’avait fumé le graphiste à l’origine de notre lapin rose, on sait d’où le graphiste de Londres à tiré son inspiration.